mercredi 29 septembre 2010

Passage à Lomé

Le premier chantier étant fini, nous sommes retournés à Kpalimé et c'est là que je vous avais laissé la dernière fois, suite à mon périple à la recherche d'un accès à internet. Me revoilà une semaine et demie plus tard, deux ordinateurs plus loin, dans le même cyber.

Le soir même, nous avons fêté (encore une fois !) la fin du chantier, cette fois-ci dans le bar de Franck, l'un des fondateurs d'AMECAA. Une superbe soirée de fin, un peu molle au début, mais folle, sincère, profonde par la suite, un peu comme la dernière soirée à Barcelone de Romain Duris, dans l'Auberge Espagnole : on sait que c'est fini, on se dit au revoir, des étoiles dans les yeux.

Le lendemain, à 8h, nous étions dans un taxi-brousse en direction de Lomé, pour les départs de Charles, le soir-même, et de Romain, trois jours plus tard. A Lomé, on retrouve l'appart qui a connu notre première nuit togolaise. On repasse à la banque, puis, en bon occidentaux, on va à Cristal Plage, un restaurant paillote typiquement européen, à l'image de ceux que j'ai pu connaître au Kenya : des paillotes, du sable blanc et fin, de belles vagues, deux trois couples européens et des plats hors de prix pour le commun des Togolais. On se repose, et on continue sur notre lancée occidentale, un bon boeuf braisé - pommes de terre sautées au Galion, un restaurant plutôt sympa, dans la bonne tradition des restau que j'avais pu connaître à Lyon, entre bons amis. Le départ de Charles, à 2h du mat' dans les rues quasi-désert de Lomé se fait en silence, et les adieux sont brefs, mais touchants. Le lendemain, on traîne, fait notre lessive, joue à la bataille africaine. Elle se joue avec 5 cartes chacun dans un jeu de 32 sans les as. Celui qui ouvre le pli donne la couleur maître du pli, et le gagnant du dernier pli met 1 point, 2 quand il gagne ce pli avec un sept, et 4 points quand il gagne les deux derniers plis avec 2 septs, en annonçant fièrement "Seven". Je ne compte plus les parties faites, sur le chantier, à Lomé, et par la suite pendant le voyage. L'après-midi, nous allons prendre un verre sur la plage, et comme c'est dimanche, elle est bondée. Des jeunes qui se baignent, des expat' allemands qui tiennent une bonne consommation de bière locale, des joueurs de foot, des photographes (à l'argentique pardi !).

Le lendemain, Lucile et moi nous levons à 6 heures pour aller voir les pêcheurs sur la plage. Leur technique est assez simple : à l'aide de grandes barques de 4m de long, ils vont amener leur filer à environ un demi kilomètre de la plage, en laissant les deux extrémités du filet accrochés à des palmiers de la plage. Soit les barques sont motorisés, soit ce sont 6 rameurs musclés, 3 sur chaque bord, qui rament en cadence pour lutter contre le courant. Leur synchronisation et leur puissance me surprend, tout comme leur endurance. Les embarcations doivent lutter contre les vagues du rivage pour revenir à terre, et l'on voit l'équipage sauter comme s'il fallait échapper à une bombe. Puis il faut tirer cette embarcation pour l'emmener à l'abri de l'eau. On met deux rangés de poutres dans le sables sur lequel l'on place 2 tuyaux qui soutiennent la barque et permet de la faire avancer. Puis commence le long travail de traction des filets. Patiemment, c'est un long travail de tir à la corde qui se met en place, et qui dure plusieurs heures. Je les quitte rapidement puisqu'avant de partir pour Togoville, une ville voisine, je dois prolonger mon visa. Comme il fallait s'y attendre, je ne peux le faire le jour même et doit le faire fin de semaine pour qu'il couvre l'intégralité de mon séjour. J'y retournerai le lendemain et laisserai le soin à Manu, volontaire d'AMECAA à Lomé le chercher et me le faire passer.

Après le taxi, nous rejoignons Togoville en pirogue, propulsée à la perche. C'est à Togoville qu'a été signé le traité de protectorat avec les Allemands en 1884. Le Togo est passé français en 1914, au début de la première guerre. Nous y rencontrons le prince héritier de Togoville, homme sage et très cultivé, qui nous accorde un entretien (ne vous inquiétez pas, c'est chose courante !) et réponds très patiemment à toute nos questions. Il a pour ambition de devenir à nouveau le roi du Togo, et de remplacer Faure Gnassibé, actuel président du Togo, à la suite de son père Eyadema, qui est au pouvoir depuis les années 60. Tu parles d'une démocratie ! En revenant, nous passons à l'hôtel du lac, qui abrite un magnifique couple de crocodile, que nous avons vu bouger, mais pas manger d'agneau tenu par une grue et livré en guise de goûter ("il est où le moigneau ?!"). En attendant notre taxi, qui a profité du temps disponible pour aller nettoyer sa toyota 4WD breack d'origine suisse (4 wheel drive ou 4 roues motrices), nous avons rencontré une fille, Jennifer, qui travaille pour son oncle dans la maison voisine. On échange nos numéros, un peu sans conviction, et surtout pour Pascal, notre pote togolais. De retour à Lomé, on va mangé et c'est avec une grande surprise que Jennifer nous rappelle et vient passer la soirée avec nous. On joue aux cartes, je lui fait quelques tours de magie, et puis, fatigue générale et on va se coucher. La pauvre, elle s'était bien habillée et croyait que nous allions sortir danser. On se quitte le lendemain, juste après le petit déjeuner, et je pars acheter les billets pour le bus de la Poste, service qui vient tout juste d'être mis en place. Je flane un peu, puis file remettre mon passeport pour la prolongation du visa. Que le redémarrage au feu vert est riche en poussière et en gaz d'échappement, je le respire à pleins poumons !
L'après midi, avec Romain et Pascal, nous sommes allés au Musée du Golfe de Guinée. 3 pièces pleines d'objets accumulés et répertoriées par un collectionneur suisse. Du bronze, du bois, de la terre, de l'or, tous ces matériaux travaillés par des orfèvres de leurs domaines.
Le soir, avant le départ de Romain, on va regarder la ou plutôt les premières mi-temps des matchs de ligue des champions. En fait, nous sommes tous entassés dans une petite salle sur des bancs et face à nous, 6 télé diffusants les 4 matchs en parallèles (deux matchs diffusés 2 fois pour ceux qui suivent). Même Canal + ne fait pas aussi bien ! Par contre, pas facile de se concentrer, on a peur de rater l'action du match. Quand l'ambiance chauffe, je cherche l'action à l'origne mais c'est souvent trop tard. Heureusement, l'atmosphère est respirable malgré la grosse chaleur extérieure.
A 20h, Romain prend le taxi pour s'en aller. A l'aéroport, c'est la même émotion : 3 semaines, c'est long et court à la fois, et les adieux sont à nouveaux brefs.
Pascal est triste et ne dis plus grand chose, il est touché par le départ d'un bon pote.

lundi 27 septembre 2010

Fin du premier chantier

Avant de commencer à narrer la suite de mes aventures, je vais vous mettre rapidement dans l'ambiance dans laquelle je suis. J'ai une connexion INTERNET ! Après la visite de 3 cybercafé, 30 min d'attente et 2 coupures de courant, je peux enfin me connecter ! Certes la connexion ne brille pas par son débit, le clavier est un peu dur et il commence à faire nuit, mais je suis lancé !

Nous reprenous à l'endroit même où nous nous étions arrêté, le samedi 11 septembre. Nous avons passé la soirée dans le bar du coin, où nous étions tous fatigués suite à une journée éprouvante, de courses, d'achat de souvenirs, de réparation de chaussure, de découpage de costume... Le lendemain, avec Romain et Pascal, un expatrié et un togolais, nous sommes partis en zems à la visite du Mont Kloto, une petite montagne à 10 km de Kpalimé. Guidés par Jean-Luc, un jeune naturaliste togolais armé de son couteau et d'un redoutable filet à papillon, nous avons parcouru la forêt pendant 2h. Nous avons (re)découvert le caféier, le papayer, le cacaotier, le bananier et l'ananas, mais aussi bon nombre d'espèces médicinales, dont la plupart soignent les maux de ventre, mais peuvent aussi stopper les hémoragies, calmer les inflammations, faire sortir les placentas ... à travers leurs racines, leurs écorces mais aussi leurs fleurs ou leurs fruits. J'avais finalement l'impression de me balader dans une trousse à pharmacie géante ! Mais l'une des spécialité du coin est la teinture végétale, et nous avons extrait du noir, du rouge, et de l'ocre ... La trousse à pharmacie se transformait en palette de peinture ! Enfin, pour que le filet ne soit pas un simple élément décoratif, il a permis de saisir plusieurs papillons, dont les ailes rivalisaient chacune de couleur et de beauté. Une superbe matinée !

Du cacao à l'état naturel

Vue su Kpalimé depuis le mont Kloto
De beaux petits scorpions dans un vivarium
Nous avons rejoins le camp chantier dans la soirée, prêt à recommencer une grosse semaine. De tradition, les expatriés (nous) devons organiser un repas français. Notre imagination débordante et les produits disponibles à Kpalimé nous ont fait opter pour un riz-poulet-ananas. Bon d'accord c'est plus marocain que français, mais au moins, ça n'est pas togolais ! Les cuisses de poulet congelés nous ont donnés qu'une satisfaction partielle, nous aurions préféré de vraies escalopes, mais bon ...

Repas à lampe à pétrole
Dans mes bonnes résolutions (puisqu'il en faut toujours !), je me mettais d'accord avec Alphonse, lui aussi togolais, pour se lever le lendemain à 6 et aller courir sur la route. Dès le premier bip de ma montre (que certains commencent à bien connaître !), nous nous élancions à grandes foulées. C'était le jour de la rentrée des classes et nous vîmes de frais écoliers, dans leurs costumes caca d'oie, se lancer dans leur nouvelle année scolaire.

Soit dit en passant, les frais de scolarité s'élèvent à 4000 CFA ( 6 euros) et l'ensemble du matériel scolaire à 20000 CFA (30 euros). Pour comparaison, le revenu du pasteur (appelé cathé ici) avec qui nous avons partagé une journée et des travaux aux champs, gagne 6000 CFA (9 euros) par mois et dois scolariser 3 de ses enfants. Il touche peut-être d'autre revenu, mais cela donne quand même un ordre de grandeur.

Le petit footing terminé, j'attaque joyeusement pompes, tractions et sauts à la corde. Dans la matinée, je bosse dur avec toute l'équipe pour creuser la tranché qui raccordera notre QG à l'adduction d'eau. Après un temps libre, nous entamons un France-Togo sur petit terrain (on parle de foot bien sûr !). Je me donne encore à fond, mais ce qui devait arriver arriva, un trou dans le terrain et la cheville qui se tord ... Aïe aïe aïe ... et bien sûr, je ne m'arrête pas aussi facilement, je continue de jouer. Ce n'est qu'en prenant ma douche que je me rend compte qu'un pied apparaît légèrement plus grand que l'autre : sur l'extérieur de ma cheville je découvre un enflement de la taille d'un petit oeuf de pigeon ...

Bon ... je suis résigné ... et passe le reste de la semaine dans mon hamac (qui d'ailleurs est très confortable, parfait pour la lecture). Mon envie de travailler la terre se transforme donc en une boulimie de lecture, qui ne laisse rien sur son passage ! Du "Petit Chose" de Daudet à "Sans laisser d'adresse" d'Harlen Coben, en passant par "Les Fourmis" et "L'écume des Jours" et bien d'autres, je transforme littéralement mon envie de m'évader réelle en une envie fictive et imaginaire, qui m'a bien fait voyager !

Lecture dans le hamac
Comme je l'ai évoqué, nous (Elodie, une togolaise, Romain et moi) avons passé la journée en compagnie du cathé. Nous l'avons rejoins vers 8h, et, après avoir egrainé le maïs et être passé au moulin pour midi, nous sommes allés aux champs à pied avec lui. Son champ lui est prêté et se trouve à 2 km soit presque une demi-heure à pied. Sur place, pendant que je reposais ma cheville (mais quel tire-au-flanc direz-vous, et je l'accepterai, penaud, en baissant la tête), ils ont tous les trois rassemblé les branches de bois mortes en petits tas avant de les brûler. En effet, l'agro-foresterie (planter des arbres dans les champs) est beaucoup pratiquée et permet de gagner en rendement, notamment grâce à un effet fertilisant. Le repas, composé de poisson et de pâte à base de farine de maïs, fût partagé à l'ombre de l'église et des arbres environnant. S'en est bien sûr suivi l'éternelle tradition du partage de sodabi, alcool de vin de palme pour ceux qui n'aurait pas suivi l'épisode précédent. Nous avons pu discuter avec les enfants et cette journée a vraiment permis de faire un pas vers les habitants du village, que je n'avais pour ma part que croisé rapidement, et de clairement se décomplexer.

En fin de semaine, je reprends tout de même des cours de moto, sans conviction, puisque cette cheville peut de nouveau lâcher à tout moment. Un bilan financier et idéologique entre les deux solutions de voyage dans le Nord du pays voit finalement la solution du taxi brousse prendre le dessus sur la moto, mais ce ne sera que partie remise à un week-end d'octobre, du moins je l'espère.

La dernière semaine, très souple en travail, a laissé sentir la fin approcher. Au final, le chantier, originallement basé sur du reboisement, s'est finalement centré sur l'aménagement du jardin du QG, avec nivellement, plantage de gazon et de plantes, installations de bordures de pierre, mise en place de clotûres de bambous et de claies, aménagement d'un nouvel accès au QG et raccord à l'adduction d'eau.
La tranchée d'adduction d'eau
Le jardin avec bordures et plantes d'agrément
Quand à l'arboretum, nous avons passé 4 demi-journées de défrichage au coupe-coupe (nous ne travaillons tout de manière que le matin). Heureusement, nous avons tout de même eu droit à une présentation des espèces de l'arboretum par M. Kofi, à l'origine du projet.

La visite de l'arboretum

L'arbre à saucissons
 Nous avons fait plusieurs fois la fête, mercredi, au bar du village voisin (pas d'electricité dans notre village), jeudi au QG autour d'un biquette partagée et d'un feu de camp (au début, car la pluie journalière torrentielle s'est déclarée 5 min après l'allumage du feu) avec la présence de quelques uns des villageois et des membres d'une association voisine et enfin ce soir à Kpalimé, dans le bar de l'un des responsables d'AMECAA.

La biquette en cuisine

Le groupe du chantier de septembre 2010

Comme d'habitude, le temps me fait défaut, et je dois m'arrêter ici, n'ayant pu vu donner ma vision actuelle du Togo, et de la mise en place de solutions, comme celle du micro-crédit. Mon ordinateur ne me permet toujours pas l'upload de photo et ce n'est que de retour en France que vous pourrez mettre des images sur tout ce bla-bla.

Je pars demain pour Lomé, avec visite de la côté jusqu'à mardi, puis visite du nord du pays jusqu'à Kara, avant de revenir dimanche pour le prochain chantier.

A la prochaine !

samedi 11 septembre 2010

Première semaine

Et voilà, c'est bel et bien parti ! J'y suis !

Après un départ en train d'Altkirch, des adieux sobres, par un beau mercredi ensoleillé de fin d'été, je me retrouve dans le fameux direct Altkirch-Paris, que certains ont déjà eu le loisir d'expérimenter. J'ai trois sacs à dos bien tassés ! Mais pas mon billet de train, que j'ai laissé sur ma table de nuit en vidant mon portefeuille pour ne rien prendre de trop précieux ... Une amende plus tard, je débarque à Paris, et je passe la nuit à la com' (ou communauté de l'Espérance, Porte d'Ivry pour les néophytes) chez Julia, une fille que j'ai rencontré à Segellangue (une semaine avec des scouts, des Allemands, et de la voile, le bonheur !). J'y découvre une super ambiance, mais j'ai à peine le temps d'en profiter que je prends le RER le lendemain matin pour Roissy (avec l'achat de 2 billets à 17 euros parce que je comprends rien aux zones ...). A l'aéroport, je rejoins Viviane, avec qui j'étais en classe en 2ème année de l'INSA et qui travaille dans la zone duty free. On discute de nos nouvelles années qui s'annoncent, et c'est la dernière personne connue avant le grand bond !

Dans l'avion, je me sens un peu seul, me pose des questions, mais je me sens surtout embarqué dans une aventure qui promet d'être passionnante, avec impossibilité de reculer ! Une bière, un verre de rouge et un café-cognac plus tard, je fais la connaissance d'un Allemand de 19 ans qui vient de Freiburg (à 50 kms de chez moi !) qui part un an pour son Civildienst (service civique) et là, je me dis que les Allemands ne font pas les choses à moitié !
A la sortie de l'aéroport, je suis chaleuresement accueilli par Manu, responsable des nouveaux arrivants, qui tient dans ses mains un beau carton avec écrit AMECAA. On attend encore Romain, un volontaire avec qui je vais faire le chantier de reboisement et on file l'appart d'AMECAA à Lomé. On y rencontre les volontaires du précédent chantier, qui nous conseillent et nous racontent leurs aventures, c'est comme un passage de relais !


Cyril, Kevin, Mélissa (les anciens) et Romain

Le lendemain, nous prenons les zems (taxi moto) dont je deviens fan immédiatement. Nous sommes 3 expatriés (Charles, un autre volontaire est arrivé dans la nuit) avec Manu, nous baladant sur le bord de mer, et il suffit de lever la main pour que 4 chauffeurs s'arrêtent presque immédiatement. Nous enfourchons les engins et c'est parti, la vitesse, le léger recul au départ, et ce petit vent marin qui fouette le visage, si salvateur sous cet air chaud et humide. Nous passons au consulat pour nous déclarer et à la banque pour retirer des Francs CFA (1000 CFA valent 1,50 euros). J'établis une règle de conversion (diviser par 1000 et ajouter la moitié) mais je me trompe et retire 30 euros au lieu des 300 désirés... Bref, on fait nos sacs et on rejoins Kpalimé en taxi, à 120 km au Nord de Lomé. On arrive dans un petite maison très sympathique et nous rencontrons le président de l'association, Victor et les volontaires Togolais avec qui nous allons partager notre vie sur le chantier.

 
La deuxième route du pays

Un tour au marché, à la cafette du coin et nous en prenons déjà plein les yeux : ils y a des gens partout, l'animation est permanente ! Je ne parle pas des véhicules, qui font aussi peur par leur conduite que par leur état, et dont le klaxon leur permet de ne pas se faire oublier !
C'est l'anniversaire de Victor, et nous voilà déjà en train de boire le sodabi (alcool de palme) et des bières bien fraîches. Après un spectacle djembé/ballet, je me déchaîne comme je peux sur le dance floor de bar d'à côté, et ça fait un bien fou !

Dimanche, nous entrons tous dans un minivan et prenons la direction de Lavié, lieu du chantier. Une baraque trois pièces nous attends, et sans tarder, nous installons les nattes et les moustiquaires. Nous cherchons l'eau à 100m et il n'y a pas d'électricité ! On cuisine sur des barbecues de tôle et on s'éclaire à la lampe à pétrole ! Les feuillés sont creusés et la douche est prise avec un seau d'eau et un gobelet. Un vrai camp scout en somme !


Le dortoir

Après la messe (animée au djembé, mais célébrée en Ewe (dialecte du sud Togo), nous rendons visite au chef du village pour lui annoncer notre arrivé, et la bouteille de sodabi est immédiatement sortie, en signe de bienvenue ! (officielement pour nous laver les pieds, mais c'est plutôt l'estomac qui bénéficie de se lavage !).

Nous avons principalement deux chantiers : l'aménagement des abords du campement (ou QG) et l'entretien de l'arboretum sur les flancs de la colline d'à côté.
Nous avons passé une grande partie de la semaine sur le premier, avec nivellement du terrrain, bêchage à la pioche et la houe, repiquage du gazon et arrosage de ce dernier (la pluie le fait bien mieux que notre tuyau !). En effet nous sommes toujours dans la saison des pluies, mais modérée (septembre/octobre). Du côté de l'arboretum, armés de nos coupes-coupes, nous avons principalement défriché du terrain.


Avant

Après
Nous passons le week-end à Kpalimé, c'est l'occasion de faire des courses, de passer au cyber (!) et de faire la teuf ! Motivé par ma passion pour la moto, j'ai aussi pris des cours d'un ancien volontaire, conducteur de zem ! Sous une pluie battante (essorage de polo nécessaire), j'ai accéléré, slalomé, passé les vitesses, pour finalement conduire en ville au bout de 2 heures ! Il reste encore du boulot, mais le gros est fait !

En fait, j'ai pour projet de visiter le nord togo à moto pendant 5 jours, la durée libre entre les deux chantiers ! Rien n'est joué, mais ce serait super !

Voilà je vous laisse et vous dit à une prochaine, pour plus de détails et d'anecdotes !

jeudi 2 septembre 2010

Présentations des chantiers AMECAA

Une petite présentation rapide de l'association avec laquelle je pars et des deux chantiers auxquels je vais participer.

L'association
AMECAA est une association franco-togolaise qui a pour but de contribuer à l'épanouissement de l'homme dans son milieu par la promotion de l'éducation, de la culture, du développement et de la solidarité internationale.

Depuis 2004, l'association AMECAA organise chaque année des camp-chantiers de bénévoles ainsi que des stages de formation dans différents domaines. Elle propose également des séjours de tourisme solidaire pour vous faire découvrir le Togo de l'intérieur !

Source : http://www.amecaa.org/

Les chantiers

Entretien Arboretum à Lavié-Agoviépé

Présentation: Lavié-Agoviépé est situé dans la région des plateaux à moins de 15 km de Kpalimé. La population est estimée à 2500 habitants dont 50% ont moins de 18 ans. Le village est réputé pour ses pépinières et ses tresseuses de nattes.

Objectif : Sur ce chantier de lutte contre la déforestation et de protection de la flore togolaise, AMECAA travaille en partenariat avec un groupement d’agronomes et de paysans du village. Ils encadreront les bénévoles qui participeront aux activités d’entretien de l’arboretum (mise en terre de nouvelles essences, petits travaux d’entretien, etc.). Aucune compétence particulière n’est exigée à part une forte motivation. Munissez-vous de vêtements de travail usagés et de gants.
Les volontaires participent au chantier le matin. Les après-midi étant consacrées soit à l’initiation à l’artisanat togolais (pour le batik, se munir de tee-shirt blanc 100% coton) soit à la découverte des environs du village selon les envies de chacun. Vous serez logés au sein du village chez l’habitant. Le groupe d’une vingtaine de participants (composé pour moitié de togolais et pour moitié d’expatriés) sera encadré par un animateur et disposera d’un QG pour se réunir, préparer ses repas, etc.…

Dates: du 4 au 25 septembre 2010

Source : http://www.amecaa.org/?q=node/290


Education Scolaire à Kpalimé

Présentation: Situé au cœur de la région des plateaux, Kpalimé est à 120km de la capitale Lomé. Les paysages des environs sont considérés comme les plus beaux de tout le pays. Kpalimé, qui compte plus de 100 000 habitants, est la capitale artisanale du Togo.

Objectif : Sur ce chantier les bénévoles donneront des cours de français et de calcul aux élèves de niveau primaire et des cours de français, d’anglais, de mathématiques et de sciences physiques aux élèves de niveau collège.
Les volontaires participent au chantier le matin. Les après-midi étant consacrées soit à l’initiation à l’artisanat togolais (pour le batik, se munir de tee-shirt blanc 100% coton) soit à la découverte de Kpalimé selon les envies de chacun. Le groupe d’une vingtaine de participants (composé pour moitié de togolais et pour moitié d’expatriés) sera encadré par un animateur et disposera d’un QG pour se réunir, préparer ses repas, etc.…

Dates: du 4 au 25 octobre 2010

Source : http://www.amecaa.org/?q=node/307


Voilà donc les descriptions officielles des chantiers, à moi de les vivre et d'enrichir ces résumés d'anecdotes et d'émotions  !