mardi 31 mai 2011

Comme un poisson dans l'eau !

Ce samedi on aurait du aller faire du kayak avec Léo et d'autres amis, mais mauvais temps oblige, on a décalé ça à plus tard. Comme nos envies d'outdoor sont toujours aussi présentes, on décide de passer la journée sur Bowen Island. Au programme : monter au sommet de l'île, le Mont Gardner qui culmine à 730 mètres et passer voir Julian, mon collègue danois qui a déménagé de l'autre côté de l'île, avec pour mission de tester son jacuzzi. Je voulais d'abord aller au terminal du ferry à vélo, mais la pendaison de crémaillère la veille d'amis français, Anne-Cécile et Julien, m'a fait aller au lit plus tard que prévu. D'autant que je discute aventure avec Jean-Philippe et Fix, deux Belges déjà rencontrés auparavant. Un tour du monde à vélo et une descente de rivière québécoise en canoë d'un mois à l'actif du second font la base de notre conversation, ou plutôt d'un récit de voyage, qui fait s'illuminer les yeux de l'auditoire (Jean-Philippe et moi).

Donc j'arrive tout juste au bus à temps, et avec Léo, on prend la direction d'Horseshoes Bay, le terminal du ferry. Le temps est couvert, mais pas de pluie pour le moment. Comme à Buntzen Lake, nous utilisons un appareil photo pour mémoriser la carte de notre randonnée. On fait le tour d'un petit lac avant d'attaquer "l'ascension". Des repères temporels nous indiquent la catégorie à laquelle nous appartenons, passant de "Fous" à "Revenez l'année prochaine" en passant par "Courageux" et "Demi-dieu" par tranche de 20 minutes. On attaque la montée comme il faut, mais on s'arrête avant d'arriver en haut, ayant trouvé un magnifique endroit pour déguster notre pique-nique,, avec une vue sur la Sunshine Coast qui ferait pâlir d'envie un Norvégien devant son fjord. En arrivant en haut, notre temps de montée nous fait rentrer dans la catégorie "Courageux". On fera mieux la prochaine fois ! En descendant, un petit coin d'herbe sur un grand rocher et un rayon de soleil nous oblige à faire une petite sieste. Mais l'appel du jacuzzi est le plus fort et la sieste ne dure pas plus de 30 minutes, "courageux" que nous sommes.

Après avoir aperçu deux chevreuils sur route et projeté une futur vie dans toutes les maisons de l'île, nous arrivons enfin chez Julian. Et là, c'est presque trop beau pour être vrai : sa maison est en haut d'une falaise d'une cinquantaine de mètres qui donne sur la mer, avec une terrasse au soleil. Léo n'en revient pas, et je cache mon étonnement. Julian, qui était en train de faire une sieste au soleil (c'est la mode sur Bowen Island) nous accueille en peignoir. On discute sur des chaises longues, et on décide de passer à l'action. Une fois la protection enlevée et les bulles lancées, nous découvrons un rêve à l'état pur. La vue est époustouflante, et l'eau est bien chaude. Les bulles nous chahutent, alors on les éteint pour mieux profiter du silence. Et fatalement, nous ne pouvons nous empêcher de réaliser quelques clichés, touristes que nous sommes.

Pas facile la vie sur Bowen Island !

Et puis le temps passe et il nous faut retourner à notre chère Vancouver. Julian nous garantit qu'une voiture sur six minimum nous prendra en stop, mais ce n'est que la dixième qui nous avancera jusqu'au ferry. Pas de chance, le ferry de 7h30 ne circule pas le samedi ... on passe donc une heure au bar du coin, en tuant le temps. Mais la journée ne s'arrête pas pour moi, une grosse soirée est prévue chez Janice : le genre de grosse soirée, avec carrément une bande-annonce ! J'y vais sous une pluie battante, mets 20 minutes à retrouver la maison alors que j'y suis passé la veille mais arrive finalement. La maison est pleine à craquer, des lumières partout et la cave aménagée en dance-floor. Naturellement je danse jusqu'à 4h du mat'... et rentre, épuisé pour le coup ! Et mon dimanche y est passé, il n'a pas pu faire le poids.


En rentrant de San Francisco, une semaine plus tard, je me souviens que j'avais pris une initiation à la plongée sur Groupon.com, un site d'achat collectif, qui divise le prix par deux ! Me voilà donc mardi soir dans un bus en direction du Sud de Surrey, une banlieue de Vancouver à 1h de chez moi. Un rapide cours théorique d'une demi-heure, et nous prenons la direction de la piscine du coin. Alors que les Canucks jouent le match décisif contre les Sharks (on ne le saura qu'après), on fait connaissance avec notre matériel. J'avoue qu'après une journée de boulot, je ne retiens pas les noms en anglais, mais au moins je comprends à peu près comment ça marche.

"Tout va bien !"

Dans ma precipitation de depart, je n'aurais helas pas le temps de decrire le week-end kayak passe a Deep Cove avec Isabelle, Sophie, Matthias, Leo et Francois avec autant de details et d'annecdotes que j'aurais aime, mais les photos parleront d'elles meme, et comme vous pourrez le constater, je me suis lance dans la video !
Quand je serais grand, j'irais au travail en bateau !

Que c'est grand !

Un ciel bleu, une Cariboo, que demander de plus ?

Enfin arrivé au camping !

Même Décathlon ne fait pas aussi bien !

Au menu ce midi : nouilles chinoises

La pompe ne sert pas qu'à vider son kayak ... mais aussi à remplir celui des autres

 Un petit montage pour résumer le tout !

 Les quelques mots cles ci-dessous, ébauches de mon futur ex-recit, vous permettront de vous construire vous meme le week-end que j'ai passe !
  • repas
  • bataille
  • camping
  • capsize
  • repas 
  • veillée
  • windy
  • bon amis
  • capsize
  • heureux !

mardi 24 mai 2011

Stanford University

Et me voilà déjà lundi, le week-end est terminé ! Je fais mon sac, et François me dépose sur le campus de Stanford, qui paraît-il vaut vraiment le détour. Je suis un peu sceptique, mais je me dis qu'il faut quand même y jeter un coup d'oeil.

La Françoismobile

Pour commencer, Etats-Unis, oblige, le campus est immense, et l'on roule sur une avenue bordé de palmier avant que François me dépose. Je le remercie pour tout, et je pars à la découverte du campus, mon sac de rando sur le dos.

Pas content de remettre les clés aux Rosbeefs

Quelle n'est pas ma surprise quand je tombe sur des statues de Rodin représentant les Bourgeois de Calais remettant les clés de la ville aux Anglais. Je me dis que la visite commence bien !

Passé la porte principale, je découvre l'église de l'université.

Ah ces Américains, toujours aussi croyants.

Et ça n'est pas une chapelle, c'est une vraie église !

Pour brûler un cierge avant les partielles ?

Sur beaucoup de bâtiments, des plaques remercient les donateurs qui ont permis à l'université de se reconstruire après les tremblements de terre de 1989, qui a fait beaucoup de dégâts matériels. La plupart des étudiants sont à vélo, et ces derniers ne sont souvent que partiellement attachés !

Ils sont tous sur la béquille.

Je me pose quelques temps à la terrasse d'une buvette, et je me retrouve vraiment dans le cliché de l'université américaine. Ca fourmille, beaucoup ont le pull de leur université, ils ont l'air beaux et sérieux ! Plus de jour que de nuit en tout cas !

Superbe environnement pour réviser la thermo !

"Un jour peut-être !"

Je cours un peu pour attraper mon bus qui m'emmène tout droit vers l'aéroport. Le temps est toujours au beau fixe, et le trajet retour se fait à toute vitesse : je découvre en vol comment semer un chien renifleur et Discovery Channel m'apprend que c'est pratiquement impossible. J'atterris à Vancouver avec des souvenirs pleins la tête, comme dans une ambiance de voyage. L'Army Legion m'appelle, j'y suis d'abord tout seul, puis Janice et Ben m'y rejoigne. Après avoir joué très moyennement, je termine en rentrant 6 boules d'un coup et en rentrant la noire deux coups après ! Comme après tous les week-ends bien remplis, la reprise s'annonce difficile !

souvenir plein la tête !

lundi 23 mai 2011

Vamos a la playa !

Dimanche, on se lève vers 10h, et on Andrea vient nous chercher à 11h. Un petit tour chez un Thaïlandais pour attraper des Donuts (chers à Georges et Medhi, un Parisien qui fait un stage de modélisation cognitive), et nous voilà partis pour Big Sur, à 2h au Sud. Après avoir quitté l'autoroute, nous découvrons une très belle côte sauvage, avec ses falaises et ses plages. Hélas, la plupart des accès sont grillagés, et ils nous faut trouver le bon accès pour enfin accéder au Pacifique.

"Un jour, j'habiterai là-haut !"
On trouve enfin un petit départ sympa, et l'on gare la voiture en dehors du parking pour ne pas le payer, radins que nous sommes. La marche commence bien puisqu'il nous faut traverser une rivière à gué, et l'eau monte jusqu'aux genoux. Mais cela nous nous arrête pas, nous sommes bien trop décidés à aller sur la plage !

A l'aventure !

En effet, après 20 minutes de marche au milieu des herbes hautes, nous la découvrons. Le vent souffle toujours aussi fort, et ça en est presque étourdissant. Medhi, François et moi, chacun notre tour, nous piquons une tête dans cet océan qui nous paraissait si lointain.

Non, non, il ne fait pas froid et je ne cours pas !

C'est marrant, de nombreuses cabanes en bois flotté ont été construites sur la plage, et bien à l'abri du vent. Elles font penser à Robinson Crusoé !

Georges ou la vie sauvage
On pourrait rester là des heures, le vent soufflant, à regarder les vagues. Parfois, le sable se soulève un peu et vient nous fouetter les mollets. On fait quelques passes de football américain, avant de regagner la voiture.

La plage est grande, et le ciel bleu !

On continue notre route un peu plus au Sud, et nous hésitons entre une balade dans les collines, au milieu des grands séquoias, et un tour sur une autre plage. Je penchais pour la balade dans les collines, mais d'avis général nous sommes retournés à la mer. Le vent soufflait encore plus fort, mais cette plage était encore plus belle que la première, et bien nous en a pris d'y aller. La plage était partagée en deux, avec un immense rocher au milieu. Comme j'étais en tongs, je l'ai escaladé pieds nus et la vue valait le coup. Mais ce vent soufflait encore plus fort en haut, et il s'agissait vraiment de faire attention.

Les vagues dans le vent
Sur la plage, j'ai trouvé une superbe endroit pour réaliser quelques photos, et ils ont tous joués le jeu !

A 3 vous sautez tous en l'air, 1, 2, 3 !

Georges, qui était bien chaud, à même répété une dizaine de salto arrière, jusqu'à ce qu'il arrive à rester en équilibre sur le dos.

Que la Force soit avec toi !
L'après-midi touchait à sa fin et nous avons pris le chemin du retour, en nous arrêtant au passage à Carmel, dans l'une des premières missons de Californie. Carmel, c'est aussi la ville qui a eu pour maire Clint Eastwood pendant 2 ans, rien que ça !

Mars, et ça repart !
A Monterrey, nous avons cherché un bar qui retransmettait le match de NBA Miami-Dallas, pour accéder à la finale des playoffs. Vancouver jouait aussi, contre les Sharks, mais ça ne passionnait pas autant les foules. C'est donc les yeux rivés sur les écrans que nous avons dégustés nos ailes/burgers/nachos. Miami en est sorti vainqueur et nous sommes rentrés de nuit à Sunnyvale, épuisés, comme tous les jours ici !

dimanche 22 mai 2011

Tous en prison

Samedi matin, on se lève un peu dans le gaz, mais pas le temps de traîner, on prend la voiture direction San Francisco.

Histoire de se repérer : François habite Sunnyvale.

Mais, avant de quitter la Silicon Valley pour la journée, un petit résumé s'impose. La Silicon Valley est une région qui s'étend au sud de San Francisco sur une centaine de km de Palo Alto à San Jose. C'est l'empire de la high-tech (haute technologie) : on y trouve 6 000 entreprise de la "nouvelle économie". A quelques exceptions près, la Silicon Valley regroupe tous les leaders du secteur informatique. Avec l'aire urbaine de San Francisco, c'est une des régions les plus dynamiques des États-Unis. Le salaire moyen y est le double de celui des Etats-Unis.

Voici quelques-unes des entreprises dont les Headquarters sont dans cette fameuse vallée :
  • Cupertino
    • Apple
    • HP (Helwett-Packard) 
    • Norton
  • Mountain View
    • Google
    • Linkedin
    • Mozilla
  • Palo Alto
    • Amazon
    • Facebook
    • Stanford University
  • Redwood City
    • EA (Electronic Arts)
    • Oracle
  • San Jose
    • Adobe
    • Cisco
    • eBay
    • IBM (International Business Machines)
  • Santa Clara
    • AMD (Advanced Micro Devices)
    • Intel (INTegrated ELectronics)
    • Sun MicroSystems (Stanford University Network)
  • Sunnyvale
    • Panasonic (où François travaille, mais ça n'est pas le Headquarter)
    • Yahoo!
 
Ça en fait des logos !

Plus de photos et plus d'informations : ici.

C'est moi le co-pilote !
Donc, je disais, nous quittons la Silicon Valley pour San Francisco et son fameux Golden Gate Bridge. C'est donc avec une grande impatience que je découvre ce pont mythique, qui symbolise à lui seul toute la ville. Depuis la veille, le vent n'a pas arrêter de souffler, et il est encore plus fort ici. Pas étonnant que la baie soit un endroit renommé mondialement pour tous les sports de voile. Des surfeurs sont même présents au pied du pont pour attraper les vagues qui viennent du Pacifique, mais gare aux rochers !

On a pas réussi à virer les gens autour, grnnfff !
On avance jusqu'au milieu du pont, puis on fait demi-tour : le vent est réellement étourdissant.

C'est du costaud !
On retourne au centre, enfin sur les quais, où l'on a rendez-vous avec Georges et Andrea au Gott's. Gott's c'est apparemment le meilleur burger de toute la Bay Area. Pour Andrea, c'est même le meilleur moment du week-end, devant les sorties et les cours de krav-maga. D'ailleurs, il venait justement d'un cours le matin même, après une soirée bien arrosée, ça nous a bien fait rire quand il conseillait à son adversaire de pas le cogner trop fort, sous peine de ... vous aurez deviné !

Ils sont bien plats tes Burgers !
En fait, au lieu de nous faire attendre à l'accueil, ou de prendre nos noms, ou encore de nous donner un petit pied avec un grand numéro dessus, on reçoit de petit récepteur qui vibrent et clignotent quand la commande est prête. On est donc dehors, au soleil, affamés, à attendre que ces deux espèces de trucs noirs se mettent à s'activer.

Mais une fois qu'on est allé chercher notre dû, mhmmm que c'est bon ! Ce ne sont pas des pains à burger traditionnel, mais une sorte d'omelette, qui se laisse très bien manger. On prend aussi des oignons frits et c'est le ventre bien rempli que nous nous dirigeons vers l'embarcadère direction Alcatraz.


Le Rocher
En arrivant, une Ranger en uniforme nous apprend que nous sommes dans un parc régional, que la nature est protégée, et qu'il ne faut pas embêter les oiseaux. Une fois les conseils donnés, on file vers une salle de projection, et on apprend rapidement l'histoire de ce bout d'île. 
  1. Un fort qui, avec ses 111 canons, protège la baie des attaques extérieures (Guerre Etats-Unis - Mexique)
  2. Une prison militaire
  3. Une prison fédérale haute-sécurité
  4. Une terre d'occupation pour les Indiens qui manifestent contre les réserves
  5. Un parc régional rempli de touristes, comme nous !

Pff, ils n'ont rien inventé dans Prison Break !

Alors parmi les trucs assez fous que l'on apprend grâce à l'audio-guide que nous avons pris, c'est que les familles des gardiens habitaient aussi sur l'île, et qu'ils allaient tous les jours à l'école en bateau. Et que pour des gens à 15 minutes du centre ville, leur loyer n'était pas cher payé !

La Liberté à 15 minutes

Et quand le vent souffle de la ville vers le large, à Nouvel An, les détenus pouvaient entendre les chants et les feux d'artifices. Par-contre, sur la trentaine d'années de fonctionnement de la prison, seul 5 détenus ont essayé de s'évader, et 3 n'ont jamais été retrouvés. La température de l'eau et la force des courants rendant toute évasion encore plus difficile.

On en est sorti ! François, Georges, moi et Andrea

Après, on traîne un peu sur les quai, le Peer 39 notamment avec toutes les boutiques pour touristes. Le Hard Rock Café affiche 40 minutes d'attente ... pas cool. 

Poser avec Bob, j'en ai toujours rêvé !
On trouve finalement un musée de jouets mécanique, entrée gratuite. En fait, c'est un hangar avec pleins de petits jeux à un ou deux quarters. C'est pas fou, mais on se prend au jeu, et on reste accroché au baby-hockey, où le représentant canadien que je suis doit affronter nos deux amis américains. Bon j'avoue à deux contre un, ce n'est pas facile (Andrea nous a quitté), mais je ne me défend pas trop mal, et soulève la patinoire quand il faut pour aider le palet à rentrer.

Un remix des Sharks vs. Canucks pour 0,50 cts
On sort de là encore tout chaud des matchs de folies qui viennent de se dérouler, et juste à temps pour admirer le soleil qui se couche sur le port. Il faut faire cependant très attention aux mouettes et autres goélands, qui menacent de lâcher n'importe quand leurs fatales bombes.

Encore une belle journée qui se termine

Le soir, nous rejoignons une ancienne Insalienne, amie de François, pour partager une bonne pizza. Puis nous retournons sur Stanford pour faire la fête dans une Frat'. Hélas, la sécurité est bien plus poussée que la veille, et pas d'ID de Stanford, pas de teuf'. On se lance alors dans un vieux plan sur les hauteurs de Los Altos Hills, mais c'est un faux plan, et nous décidons de renter de nous reposer pour la journée du lendemain.

samedi 21 mai 2011

If you're going to San Francisco ...

Il y a 3 semaines, je me suis décidé : je vais passer le week-end prolongé de Victoria Day au sud, à San Francisco ! A moi la Californie ! Les billets n'étaient pas donnés, mais c'était l'occasion ou jamais : François, un ami de l'INSA, est en stage à Sunnyvale, à 70km de SF, dans la célèbre Silicon Valley. Je n'ai pas vu le week-end venir, et j'ai commencé à réellement me préparer la veille. François travaillant le vendredi, il fallait que je m'organise un petit tour avant de le rejoindre. Heureusement, des collègues qui ont passé du temps à SF et m'ont donné de précieux conseils. Aidés de Google Map, j'ai pu faire une pré-visite et m'orienter un peu.

Comme la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, j'ai mis mon réveil à 6h. J'étais largement en avance à l'aéroport, et j'ai pu remplir sans problème le formulaire d'entrée aux USA et payer les 14$ réglementaires. A 10 heures, je quittais un Vancouver tout ensoleillé. Par chance, j'étais au hublot, et j'ai pu profiter d'une superbe vue tout au long du trajet.

Salt Spring Island, juste avant Vancouver Island

L'air de rien, la neige est encore bien présente sur les sommets avoisinants. Dans l'avion, je remarque que beaucoup de Vancouverites ont fait le trajet jusqu'à San José pour les games #3 et #4 qui opposent les Sharks aux Canucks pour la finale de Conférence Ouest. Les Canucks ont déjà gagné les deux premières rencontres.

San Francisco vu du ciel !

A l'arrivée, je rigole bien devant le t-shirt customisé des fans des Canucks. Le soleil est de la partie, et je me dis que je vais bien en profiter !

Y'a pas moyen !
La faim prenant le dessus, je décide de faire le programme concocté par Christine, manager dans la boîte où je travaille, à l'envers, et de commencer par la Taqueria Cacun, une cantine bien Mexicaine. Je me retrouve dans Mission St, où plutôt dans une rue de Mexico. C'est écrit en espagnol, il fait chaud, et les magasins sont un peu en bazar et vendent principalement des accessoires de portables et des habits de base-ball. C'est donc le ventre bien rempli que je pars à l'attaque de la ville.

Le ventre rempli, c'est parti !


Deux rues plus loin, c'est une autre ambiance : librairies, petites boutiques d'art et d'objets utiles et/ou inutiles, magasins de vélo ... La mode ici, encore plus qu'à Vancouver, c'est le pignon fixe : pas de vitesse, pas de roue libre, et pas de frein pour un vélo épuré à souhait ! Le cadenas en U est porté à la ceinture, sur la poche arrière gauche. C'est sûr que ça envoie !

On ne peut faire plus simple !

J'aime aussi beaucoup la manière de ranger le vélo dans cette librairie de Valencia St.

On tire sur la ficelle, et hop, c'est fait !
Après j'ai beaucoup marché, j'ai vu beaucoup de drapeau américain et beaucoup de Rainbow flags, un Gap, un Victoria Secrets, un Apple Store, un Fairmont et un Marriott, une cathédrale, un bâtiment de la Franc Maçonnerie, Chinatown, des tours et des buildings ... Et j'ai grimpé, jusqu'en haut !

DT SF

Et puis, j'ai encore marché, jusqu'à une rue en serpentin. Et j'ai pris des photos, et le vent soufflait.

Toutes les rues ne sont pas droites !

Et puis, il fallait bien prendre le fameux Cable Car de San Francisco. Facile à conduire avec ses deux manettes : une pour avancer en attrapant le câble qui tourne sous la route, l'autre pour freiner dans les descente ! Le chauffeur était top, on s'est accroché de partout, et l'ambiance était chaude : on s'arrêtait au milieu des intersections et on haranguait voitures et passants !

Le type avec les lunettes envoyait du lourd
Puis je me suis dirigé doucement vers la gars pour prendre le Caltrain et rejoindre François. J'étais en retard d'une heure ... mais je l'avais prévenu ! Dans le train, j'ai discuté avec un Coréenne en provenance de Pittsburgh qui galérait pour trouver du boulot après ... 2 semaines. Comme j'ai bien retenu mon cours d'Educacentre, je l'ai bien motivée, et lui ai dit qu'elle ne devait pas jeter l'éponge avant au moins 2 mois !

François est venu me chercher à la gare en voiture s'il vous plaît, et nous sommes allés chez lui préparer un petit gratin de courgettes. Puis nous sommes allés sur le campus de Stanford, parce que c'est là que ça bouge ! J'ai revu Georges, un autre Insalien, qui travaille dans un labo de Stanford. Grosse musique, du monde sur le terrain de beach volley, puis on va à la fête suivante ... 20 mètres plus loin ! On discute un peu, rencontre du monde, et on met les voiles vers une troisième soirée, derrière une maison de Fraternité, genre Oméga Psi (j'avoue je ne sais plus ...). On rentre avec une carte ISIC, ou même de son club de gym, merci la sécurité. Le son n'est pas mauvais, mais ça sent un peu le surfait : les filles faciles qui se déhanchent sur les ventres des garçons, et ce beau monde est un peu jeune ... On repasse à la première soirée, rencontre d'autres personnes, des étudiants de Cambridge, Polytechnique, l'ENS ... Deux, trois bières plus tard et l'on rentre. Ah Stanford, elle est belle la jeunesse d'aujourd'hui !

lundi 9 mai 2011

Ça raquette !

Comme c'est bientôt la fin de l'hiver (enfin le début du printemps), il faut profiter de la neige qui ne va pas tarder à s'en aller. Alors on passe par son magasin préféré, on sort une carte de son sac, on se trouve une bande de potes motivés et une ou deux voitures, et qu'importe la météo, on se lance !

Je ne l'avais pas encore dit, mais ma cousine Catherine est à Vancouver ! C'est dingue de se retrouver ici ! Je me rends compte aussi que c'est la première personne connue que je rencontre ici depuis 5 mois. Elle nous accompagne pour cette sortie au Garibaldi Lake. Le matin, je passe à Budget, le loueur de voiture, qui me convint de prendre un 4x4 pour faciliter la tâche sur la neige. Les barres de toit sont à moitié démontées, et je suis donc upgradé. Je me retrouve donc au volant d'un SUV Ford au milieu de Vancouver. Gros confort, tout électrique, c'est le luxe. Après 1h30 de route, j'arrive sur la neige ... et me rends compte que ce beau SUV n'est pas 4x4 ! Grosse désillusion ! Mais cela ne nous empêche pas d'attaquer la rando, sous une petite pluie qui se transforme en brouillard, qui laisse à son tour percer un timide rayon de soleil. 


De la neige sur le Mt Prince !

Tout en haut, c'est de la neige qui nous oblige à faire demi-tour, à 1km du lac ! Mais l'après-midi est déjà bien entamé, et les organismes ont souffert ! C'est donc sans avoir vu le lac que nous redescendons. Une petite photo s'impose avant de reprendre les voitures et de rentrer sur Vancouver. Le soleil couchant sur Vancouver nous pousse à monter au point de vue de la route de Cypress, et nous dévoile une magnifique vue sur la ville. C'est complètement crevé que je me couche à ... 9 heures !



On finit sous un beau soleil !

Photo de famille

Le lendemain, je me lève tôt pour participer à un cours de voile au club de Granville Island. Hélas, je suis toujours aussi fatigué des activités de ces derniers jours, et je ne profite pas à fond du vent qui souffle sur English Bay et du soleil qui est de la partie ! Sur 10 lancers de spi, seuls 2 sont couronnés de succès ... Mais ils en valent le coup !

La semaine d'après, épuisé par l'expérience de mon précédent week-end, je passe le week-end chez moi, à regarder des films : Exit through the gift shop (un documentaire sur le street art), Inside Job (un excellent documentaire sur la crise financière), et puis fatalement j'ai accroché une série au passage, j'ai nommé The Office. Un manager qui donne l'exemple, ne met pas ses sentiments en avant, n'a aucun problème de discrimination, et n'a surtout pas besoin d'être aimé !

Michael Scott, un modèle à (NE PAS) suivre !

Heureusement, je suis quand même sorti faire un tennis, et ça m'a fait du bien ! Même si j'avais mal partout après à force de taper dans tous les sens.

Mardi, c'est le game #7 des Canucks contre leur bête noire : les Blackhawks de Chicago, vainqueur de la dernière Stanley Cup ! Après avoir mené 3 rencontres à 0, les Canucks se font remontés à 3-3, avec une défaite 7-2. Ca sent vraiment très mauvais. Dans le dernier match, ils mènent 1-0 jusqu'à 2 minutes de la fin, et là, Chicago égalise ... overtime et but en or ! Tout le monde est tenu en haleine jusqu'à ce que la délivrance arrive ! Alex Burrows récupère le palet à la main (et oui c'est autorisé), le dépose à ses pieds et se lance seul devant le gardien de Chicago ...


Le démon est exorcisé !

Le week-end d'après, qu'est-ce que j'ai bien pu faire ? ben oui, des raquettes ! Bon ok, ce sera la dernière fois ! J'y vais avec Oliver, un Belge, et Léo (avec qui j'étais allé faire du ski de rando). Léo était déjà venu, mais avait du faire demi-tour, faute d'équipement adéquat, raquettes notamment. Cette fois-ci c'est parti, et ça attaque sec ... enfin après s'être trompé de chemin et avoir perdu une petite heure. On chausse les raquettes dans une neige lourde, profonde et collante. Attention de ne pas déraper dans les trous sous les arbres où la neige n'a pu s'agglomérer.

On arrive à une rivière, et on a le choix de la traverser sur un rondin, ou de la sauter. Tenté par le saut, je me lance ... et je réussis ! Au retour, Léo me suit et nous la sautons finalement 3 fois chacun. Sur l'un des sauts, je manque de finir à l'eau, mais elle n'est pas très profonde et je m'aide de mes bâtons pour m'en sortir.

Un magnifique saut !

Le planté du bâton

Dernière photo dans la neige pour cette saison

Voilà, je crois que la saison hivernale peut se terminer, et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'aurais raquetté !