lundi 27 décembre 2010

Jasper qu'il va pas faire trop froid

Les fêtes de Noël approchent et les décorations sont partout ! Notre sapin s'est encore embelli, des cadeaux arrivent à son pied et des guirlandes ornent le salon !

Mes cheveux ne ressemblent plus à rien, et comme j'ai toujours la flemme de les coiffer, je voulais aller chez le coiffeur. Mais Michelle, qui a été coiffeuse avant qu'on ne lui vole sa trousse avec ses ciseaux à plus de 600 CAD, me propose donc de s'y coller. Je passe à la maison pour me mouiller les cheveux, et c'est dans l'écurie que le boulot sera fait ! une grande première ! Alors que les dernières touffes vont tomber, Maike surgit affolée : un des bisons a sauté la barrière et veut retrouver sa liberté ! La dernière fois, il a fallu un avertissement du gouvernement qui menaçait d'abattre l'animal s'il n'était pas récupéré dans les 2 semaines. On court partout, et heureusement il a suffit de le rabattre vers l'enclos pour qu'il retrouve ses petits camarades. Plus de peur que de mal ! Et on peut terminer ma coupe de cheveux. Ça fait vraiment du bien d'être de nouveau présentable, et puis c'est toujours un nouveau départ dans la tête.

 Ma mère m'a dit : "Antoine, vas te faire couper les cheveux" ...


Donna et Derryl nous invitent chez eux pour un repas de Noël. Avec Maike, nous y allons avec le Kubota, sorte de mini 4x4 avec une benne, qui sert à tout : transporter le foin, le crottin, le bois ... et c'est marrant de l'utiliser pour se rendre chez quelqu'un ! Arrivé là-bas, je tente d'expliquer le principe du kems, un jeu de cartes par équipe, à Maike, Redwillow et à une amie à elle. Elles ont à peu près compris quand nous passons à table. Donna a préparé une excellente soupe de pommes de terres, des légumes, des sauces pour les tremper, et des pains maisons : on se régale ! Puis la table de billard nous appelle, et nous faisons les filles (Maike et Donna) contre les garçons (Derryl et moi). Bien sûr, Derryl joue de la main gauche pour qu'on évite de passer la soirée à le regarder jouer. On gagne de peu et l'honneur est sauf ! Avant de partir, Donna nous offre un cadeau à chacun, et je lui emprunte deux livres sur un Indien (d'Inde) bouddhiste, qui a enseigné le premier le yoga dans l'Ouest américain. C'est le monde à l'envers : on est invité et on reçoit des cadeaux ! Je les remercie le plus chaleureusement possible. Mais ma razzia ne s'arrête pas là : en effet, je compte passer une nuit dehors, et j'emprunte un sac de couchage à Derryl, qui, tassé, doit bien faire 50 cm de haut sur 40 cm de diamètre ...

Un billard à la maison, quel luxe !

Donc là, plus d'excuse, je dois le faire ! On rentre donc à la maison, je fais mon sac vite fait, je m'arme d'une pelle et je sors dehors. Il faut commencer modestement, alors je m'installe à environ ... 3,50m de la maison ! Mais il fait quand même -12°C et le défi reste de taille. Je tasse la neige, monte la tente Ultralight que j'ai emprunté à mon père, et m'installe dedans. Le sac de couchage de Derryl est bien présent, et je ne risque pas de le perdre, vu la place qu'il prend dans la tente. Le plus délicat est de faire rentrer le moins de neige possible dans la tente, afin de ne pas tout mouiller. Je tente le coup avec mon sac de couchage en duvet de chez Intersport, mais au bout de 20 minutes, je sais qu'il va falloir que j'en utilise un deuxième. Je serre toutes les ficelles et seul ma bouche est au contact de l'extérieur. Ma chapka est vissée sur ma tête et me garde bien au chaud. Finalement, ça n'était pas si difficile que ça, et je me réveille le lendemain vers 6h, au chaud dans mon petit nid douillet ! L'épreuve reste de se changer pour sortir, mais ça le fait, et je l'ai fait ! La prochaine étape, si j'ai le temps avant de partir, ce sera de m'éloigner un peu, de monter un bivouac et de dormir auprès du feu !

L'antre du bûcheron

Pour Noël, le frère de Kerry, Luke, et ses enfants, Paige 13 ans, Pole 11 ans et Tatum 9 ans débarquent au ranch, suivis de sa femme Janine et de leur petit dernier. Paige et Tatum montent depuis un bon bout de temps, et que je les vois faire le parcours de barrel race, je suis carrément impressionné : il y a du niveau ! Pour elles, c'est le bonheur, elles peuvent monter autant qu'elles veulent et tous les jours ! Mais il faut aussi participer aux tâches d'entretien, et ils m'aident à nettoyer les enclos. J'apprends que Pole a été champion de BMX de descente du Canada, qu'il est repassé 9ème après un accident, et qu'il va même faire des courses au Texas !  Je suis bluffé !

Nous passons Noël ensemble et l'ambiance est très conviviale ! J'apprends aux enfants mes tours de magie, et ils ne lâchent plus Kerry et Trish pour leur montrer leurs nouveaux talents ! Je leur ai acheté deux jeux de cartes pour qu'ils puissent les refaire chez eux. Luke est très sympa avec moi, et je découvre qu'il veut se lancer dans le ski de rando. Un ami d'école est moniteur, et lui a donné 3 livres à lire avant de se lancer. Je bouquine l'un d'eux et je découvre pleins d'astuces. C'est sûr, il faudra que je me lance tôt ou tard dans le domaine !

Trish m'a proposé de passer quelques jours dans son appartement à Jasper, et j'ai d'abord hésité : je ne connais personne là-bas, et j'ai peur de m'ennuyer. Mais je me suis dit qu'un changement de décor me ferait le plus grand bien, et que ça me fera prendre l'air !

Le 26 décembre, Luke m'amène donc à Kamloops d'où je prends le Greyhound bus pour Jasper : 450km en 6 heures ! Les paysages canadiens défilent sous mes yeux : que c'est grand et sauvage ! Nous nous arrêtons dans quelques stations services perdues à gauche à droite, dans lequel le chauffeur prend ou laisse un paquet. J'arrive de nuit à Jasper  et je me rends à pied à l'appartement, que Trish m'a montré sur une carte. En fait, sa fille Angie et son copain Declan l'habite, et je les rencontre en arrivant. Il aurait du faire la route en sens inverse le jour même, mais ils l'ont reporté au lendemain : tant mieux ! Phil, un cousin londonien de Declan est aussi là pour les vacances. On regarde un match de hockey autour d'une bonne bière et d'un mélange de rhum/lait de poule (?) pas mauvais ! Puis on fait un petit tour dans un bar en ville histoire de prendre l'air.

Free accomodation à Jasper

Le lendemain, c'est posé ... Je regarde la télé avec Phil, on discute de choses et d'autres. Il travaille dans un studio de design pour des dessins d'enfants et des chartes graphiques, du lonely planet notamment. Avant de partir, Declan et Angie me laissent les dernières instructions et surtout le pass ski saisonnier de Declan : de bonnes économies en perspective ! Ils m'emmènent en ville pour une visite éclair en voiture et prennent la direction du ranch. Je me mets rapidement à la recherche d'un élément essentiel : un carte de randonnée. On en trouve gratuitement dans tous les magasins de la ville. Je cherche ensuite un magasin de location de ski, et en trouve un super juste à côté de la gare : pas grand, il ressemble au local du ski club de l'INSA ! Les tarifs sont carrément bons et ce sont des jeunes qui s'en occupent : super ! Je termine par les courses et retourne à la maison. L'attraction de la télé est la plus forte et je passe l'après-midi devant Discovery Channel et James Bond ... Je sors quand la nuit tombe pour faire une petite ballade, histoire de prendre l'air. Rhha j'ai perdu une journée, c'est décidé, il va falloir que je me rattrappe, ce que je n'ai pas manqué de faire ! 

L'architecture locale
Veuillez utiliser le bac à ordures à l'épreuve des ours
Saurez-vous reconnaître l'Indien regardant les étoiles, les mains sur le ventre, et les plumes qui ornent sa tête

A suivre, ski, stop, raquette et visite de canyon !

mercredi 22 décembre 2010

J'en ai sué !

Samedi il y a deux semaines, j'ai accompagné Derryl, Donna et leur fille Redwillow au sweat lodge (littéralement hutte de sudation, sorte de sauna). On a fini le boulot à l'écurie, puis on est passé en vitesse chez moi récupérer un short et une serviette puis chez Derryl, pour prendre tout le matériel nécessaire : toges, tambours, à manger et à boire et on a pris la direction de Kamloop. Il a commencé à neiger gentiment quand nous sommes arrivés. Au milieu d'un terrain vague escarpé, quelques voitures sont déjà garées devant un chalet en bois et j'aperçois une sorte de silo fait de tôle ondulé, de 2 mètres de diamètre et de 2 mètres de haut également. C'est en fait un grand foyer dans lequel des pierres sont chauffées à rouge. Des gens nous accueillent par une accolade très fraternelle, et bien que tout nouveau, j'y ai aussi droit. Nous sommes une petite dizaine et la discussion est facile. On prend des nouvelles, on se présente, on rigole. Denis et Niel, deux hommes d'une cinquantaine d'année, les cheveux grisonnants, l'un plus en chair que l'autre, essaient quelques phrases en français, et ça me fait toujours marrer ! Il y a aussi deux jeunes, l'un de 16/18 ans et un autre de 25/26 ans, Debbi, la femme de Niel et un viel Indien qui se déplace à l'aide d'une canne. Nous nous changeons dans deux petits vestiaires, desquels nous sortons en short, torse nu. Il fait plutôt froid et la neige commence à tomber dehors, par petits flocons. Je mets ma serviette autour du cou pour ne pas attraper un mal de gorge et me dirige vers le dôme, où aura lieu la cérémonie. Le dôme fait 4 mètres de diamètre pour 1 mètre 50 de haut, avec un foyer en son centre. Il faut faire un tour sur soi-même avant de rentrer, toujours dans le sens horaire. Je m'installe à droite, du côté des hommes. Je suis content de voir les premières pierres arriver dans le foyer : elles sont rouges et me réchauffe bien ! La nuit, le feu, nous tous rassemblés autour, cette ambiance un peu mystique car je ne sais pas encore ce qu'il va se passer, me rappellent les veillés scouts de ma jeunesse. 

Bientôt, Derryl ferme la porte et nous nous retrouvons dans le noir le plus complet, je distingue à peine les pierres, dont l'éclat faiblit petit à petit. Dennis met de la poudre sur le feu en prononçant des paroles inintelligibles pour moi. La cérémonie se déroulera en 4 rounds et le premier concerne la famille. Dennis introduit la réflexion, puis jette de l'eau sur le feu (non, non, pas de l'huile). Rapidement, la vapeur envahit le dôme, et l'atmosphère devient difficilement respirable. J'essaie de me concentrer, et je pense à mes deux soeurs, puis à mes parents, et enfin aux grand-parents. Je me rends compte que le temps passant, les moments passés ensemble sont plus rares, mais de ce fait aussi plus intenses. Et je repense aux adieux en France, en Suisse, en Turquie ... "Allez, on se revoit dans 9 mois ! Tu n'oublieras pas de nous écrire, et fais bien attention ! Oui, oui, t'inquiète pas ! Bises". Et jamais je ne les ai serrés aussi fort dans mes bras, chacun leur tour. Des adieux qui ont un parfum d'intemporalité, 9 mois, que ce sera long ! La chaleur étant vraiment forte, je mets ma serviette sur mon visage. Et là, pas possible de ne pas ce concentrer sur quelque chose, sinon on pense à la chaleur et on tourne en rond. Dennis entonne un chant indien, tout le monde suit, et les tambours suivent. Ces chansons indiennes sont vraiment propices à la réflexion et à la purification, un peu comme le sont les chants de Taizé. Je continue ma réflexion et je sens des gouttes tomber sur mes jambes comme une petite pluie : ce sont mon visage et mes bras qui transgouttent à grosses spires.

Le chant se termine et voilà Derryl qui ouvre la porte. Toute la vapeur s'en va, et un bouffé d'air frais me fait du bien. Je sors et malgré la fraîcheur canadienne, je me balade torse-nu. Je me jette sur une boisson au pamplemousse, c'est que ça donne soif cette affaire, puis sur une banane, c'est que j'ai travaillé dur moi aujourd'hui ! On discute à nouveau, certains sont restés dans le dôme, d'autres comme moi mangent, tandis que les derniers s'occupent de remettre les pierres dans les braises pour les réchauffer.

Le deuxième round s'agit du Request round : on prie pour les gens malades, ceux qui ont des problèmes, nous-même aussi. Ce sont en quelques sortes les Prières Universelles. Les énergies que nous émettons permettent au monde d'avancer et d'aller mieux. Je me rends compte que si je bouge mon bras ou n'importe quelle partie de mon corps, il fait tout de suite plus chaud. C'est un peu le même effet que lorsque l'on met sa main dans l'eau froide : quand on ne la bouge pas, on réchauffe l'eau autour et ça va mieux, mais dès qu'on l'agite, le froid revient de plus belle.

A la sortie du deuxième round, je dois aller au WC et on m'indique un cabanon au fond du jardin. J'y vais pied et torse nu, dans la neige, alors qu'une fine pluie a prit le relais : quel tableau !

Le troisième round est le Hilling round : on partage tous nos problèmes, nos tracas, pour les laisser dans le dôme et repartir plus léger. Après tout, pourquoi s'encombrer de problèmes insolubles inutiles ? Pas encore habitué à toute cette vapeur, j'ai du mal à me concentrer et mes pensés sont assez volatiles.

Enfin vient le quatrième round, le Thank You round. Comme son nom l'indique, on dit merci pour tous les bons moments partagés, les présents matériels et immatériels qui nous sont offerts. Redwillow participe à ce round, elle chante même, et étant donné son âge (7 ans) ça m'impressionne ! A la fin, nous sortons tous et nous nous serrons dans les bras. On part alors se sécher et s'habiller. 

Mais ce n'est pas fini, nous nous asseyons tous en rond sur des chaises dans la pièce principale et deux pipes sont allumées. Chacun son tour la fume, répartit la fumée tout autour de son corps, et passe la pipe à son voisin de gauche. La fumée représente et matérialise toutes les prières que nous avons faites, qui s'élèvent vers le ciel. Je fume les deux premières fois, puis fais passer simplement la pipe. La cérémonie enfin terminée, nous discutons encore un peu, rangeons les chaises et la nourriture et nous disons au revoir. Dans la voiture, je me sens vraiment bien, serein, lavé, purifié j'irais même jusqu'à dire !

J'y suis retourné samedi dernier, mais comme nous étions en retard, je n'ai pu participer qu'au deux derniers round. J'ai bien mieux supporté la vapeur, et je n'ai pas eu besoin d'utiliser la serviette ! Le fil de mes pensées était d'ailleurs bien plus clair, ma réflexion bien plus fluide, et j'ai senti une réelle progression. Peut-être y retournerais-je à Nouvel An, qui sait !


En rentrant, nous sommes passés au SuperStore et j'ai pu acheter un câble pour brancher un MP3 sur une chaîne hi-fi que j'ai trouvée à la cave ! Les murs vibrent au son de Chinese Man, la Mano Negra, Gorillaz et bien d'autres, ça motive ! Seul à la maison après le sweat lodge, je me suis déchaîné sur du Daft Punk, que ça fait du bien !

Un Ipod et une chaîne hi-fi, ça envoie du pâté !

En traînant sur Facebook, j'aperçois le lien d'un Insalien, Benoît Ollier, qui, fraîchement sorti du département Génie Civil, a entrepris de faire le tour du monde à vélo pendant 1 an. D'abord juste curieux puis carrément intéressé, je découvre les récits d'un autre jeune homme qui a décidé de voyager, comme moi, mais de façon bien plus nomade ! Voici l'adresse de son site internet, que je consulte régulièrement, et qui ne manque pas d'intérêt : http://tdm2010.jimdo.com/

Et je me rends compte que son parcours passe par Vancouver début avril ! c'est sûr, je ferai tout pour le rencontrer et l'héberger si possible. Il va pouvoir partager son expérience du vélo, et je vais l'écouter très attentivement, afin de préparer de la meilleure façon possible mon petit voyage à moi.


Trish, qui est revenue de son voyage à Calgary et à Jasper, nous a proposé de réaliser des Swedish Candles, ou torches suédoises. Le principe est aussi simple que sa réalisation, enfin si l'on possède une tronçonneuse ! Il suffit de faire 2 ou 3 entailles dans la longueur d'un rondin de 40 cm de diamètre sur 1 mètre de haut. Un petit feu allumé sur le haut permet au rondin de brûler 3 à 4 heures.

Allumage essence ou petit bois ? Petit bois bien sûr !

Nous en avons réalisé avec Derryl, et avons pu prendre un thé ensemble, dans le seul et unique but bien sûr de tester les capacités calorifiques des torches suédoises. 

Un petit gâteau de Noël et un thé suffisent au bonheur de Derryl

Pour la cuisine, les Suédois ont pas fait mieux depuis Ikea

Hier soir, nous en avons allumé 4 autres, et nous avons même pu déguster quelques chamallows à la chaleur des braises restantes.

4 torches, au 4 points cardinaux

Je continue de monter à cheval, et grâce à quelques exercices musculaires que j'essaie de pratiquer matin et soir (cheville, dos, genoux), j'ai une bien meilleure assiette sur mon cheval, et mon trot n'est plus aussi saccadé. Aujourd'hui, j'ai couru pour la première fois depuis trois mois et mon entorse de la cheville au Togo. J'ai quelques douleurs, mais un entraînement progressif et des exercices réguliers devraient m'aider à revenir à mon ancien niveau.


Michelle nous a donné un corde de rodéo à Maike et moi, et nous a montré comment la lancer. Il s'agit d'un corde rigide, avec un noeud de chaise renforcé à son extrémité.

Pour le lancer, c'est tout un art : il faut faire une boucle de sa taille environ, puis prendre le lasso environ 40 cm après la boucle avec la main droite, et tenir le reste de corde dans la main gauche. Puis il faut le faire tourner au dessus de sa tête, à l'aide du poignet uniquement, jusqu'à l'entendre siffler ! Pour finir, il "suffit" de le lancer en direction de sa cible (un chaise de jardin dans mon cas) comme on lancerait un balle au handball. J'ai déjà une petite heure d'entraînement et je réussi un lancer sur trois à trois mètres !


Au programme des prochains jours, les fêtes de Noël bien sûr, mais aussi quelques jours à Jasper, dans l'appartement d'Angie, la fille de Trish et Kerry. Jasper est au milieu des Rocheuses et c'est sera l'occasion je l'espère de découvrir de merveilleux panoramas et de skier, rien qu'un petit peu !

Et puis, le feu, la neige, le ciel bleu ont ravivé des sentiments très primaires en moi, et je pense tenter une nuit sous la tente, juste pour voir ! Peut-être dans la semaine, à suivre ... En attendant, je navigue sur les sites de survie et de buschcraft, qui me livrent leurs précieux conseils.

Et pour finir, un beau lever de soleil, comme il y en a de si beau ici !

...

jeudi 16 décembre 2010

Enfin le pied à l'étrier !

Il y a deux semaines, j'ai suis monté à cheval pour la première fois ! Bon d'accord, c'était avec le plus vieux cheval et le plus obéissant, Remigton ou Remy pour les intimes, je suis resté au pas, mais quand même !

Je vais détailler les étapes, et pour ceux qui sont déjà montés à cheval, vous pouvez passer directement à la préparation de Noël ! 

Alors tout d'abord, il faut chercher le cheval dans le pré. Ca paraît simple, mais quand le cheval s'en va au fur et à mesure que l'on approche, il faut connaître l'astuce pour éviter de tourner en rond pendant l'après-midi : il suffit de marcher dans le même direction que lui, en venant si possible près de son  épaule. Une fois devant lui, on lui passe le licol, et on peut le mener à l'écurie, où on le préparera pour le monter. Comme les chevaux sont ferrés et qu'il y beaucoup de neige, il arrive que la neige s'agglomère sous les sabots, et les transforme en patins lors de l'entrée dans l'écurie. Et voir un cheval de 600 kg glisser, ça ne met pas à l'aise ! C'est pourquoi il faut lui curer les sabots une première fois grossièrement avant d'entrer, puis une seconde fois plus proprement une fois qu'il est attaché dans l'écurie. Le nœud d'attache doit pouvoir être défait rapidement en tirant dessus, au cas où le cheval panique, on utilise donc une sorte de nœud du magicien. On brosse ensuite le cheval, dans le sens du poil, car comme les humains, il aime ça et on lui peigne la queue et la crinière. On place ensuite la couverture, dépassant légèrement du garot (la bosse au dessus des épaules), que l'on pourra toujours reculer quand on placera la selle, mais qu'on ne pourra avancer, étant donné la direction des poils. On cherche ensuite la selle que l'on place sur la couverture. J'ai appris que la selle que j'utilisais coûtais 3300$, je comprends donc pourquoi il faut y faire attention ! La selle se place au milieu du cheval, et la distance entre l'épaule du cheval et la sangle centrale doit être d'une main. On serre les sangles, mais en laissant l'espace d'une main à plat. Bien utile la main ! Il faut ensuite ajuster les étriers de manière à ce que l'étrier arrive sous le bras lorsque l'on touche le bout de la sangle sous la selle avec le bout des doigts. On enlève enfin le licol que l'on remplace par la bride. Pour placer le mors, on peut légèrement appuyer sur la commissure des lèvres.
C'est prêt ! Et on peut prendre la direction de l'arena !

Arrivé à l'arena, il faut resserrer la selle, bien comme il faut cette fois-ci si l'on ne veut pas se retrouver à l'envers ! Et l'on peut maintenant monter en selle, en tenant les rennes et la crinière de la main gauche, le pommeau de selle de la main droite.

Et voilà, je suis en selle !

Allez uh Canabis, uh !

Pour avancer, il faut talonner le cheval et faire "KKK" (son approximatif émis par une partie, gauche ou droite, de la bouche, selon l'anatomie de chacun). Pour le stopper, il faut gentiment tirer les rennes en arrière, faire "WOOWW" et relâcher les rennes dès que l'ordre est compris.

J'ai donc fait le parcours du barrel racing, au pas, et je crois que j'ai mis environ 10 fois plus de temps que nos amies du dimanche ... Mais qu'importe, c'est moi qui suis sur le cheval cette fois-ci !

J'en suis désormais à ma 5ème leçon ! Je marche, trotte, fais des pas de côté, tourne en pivot autour la patte arrière et joue du lasso (bon quand même pas !). Ce n'est jamais facile de sentir le cheval, et de savoir quand il comprend, mais ça vient ! Il suffit de doucement resserrer la jambe gauche en position normale pour le faire décaler ses jambes avant uniquement vers la gauche. Une pression de la jambe en arrière lui fait décaler ses jambes arrières. Un bon jeu de rennes, en lui faisant garder la tête droite, permet d'arriver à faire les pas de côtés. Bon, pour l'instant, je m'aide de la barrière qui se trouve en face de lui, mais bientôt, j'y arriverai sans !

Sinon la position du trot n'est pas évidente à trouver, et je plains le cheval pour mes multiples rebondissements sur la selle ! Il faut arriver à rester droit, les épaules, les fesses et les talons bien alignés.

Comme le dit le proverbial proverbe : "Patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage !". Alors je m'accroche et continue !


Pour mon premier Noël loin de ma famille, je décide de me mettre aux décorations, pour me rapprocher un peu de mon Alsace natale. Je découpe un beau petit sapin sur le chemin de la maison, que l'on décore avec de beaux papiers rouges, d'anciens emballages de mandarines !

Le sapin, coupé fraîchement sur le chemin de la maison

Je décide aussi de faire une belle couronne de l'Avent, à 4 bougies. La tradition veut que l'on commence à allumer la première bougie le dernier dimanche de Novembre puis que l'on allume un nouvelle bougie chaque dimanche, jusqu'à ce que Noël arrive !

Une belle couronne de l'avent, à l'Alsacienne !

Mais Noël en Alsace, et surtout à la maison, c'est avant tout les petits gâteaux alsaciens, appelé Bredele ! Un coup de fil à la maison, et les recettes de Maman arrivent par Internet : croquettes aux noisettes, petits gâteaux anglais et mailänderle. Je profite de mon rendez-vous chez le dentiste pour acheter tous les ingrédients.

Je vais juste en profiter pour vous raconter en vitesse mon rendez-vous chez le dentiste, car cette fois-ci, j'ai réussi à parler avec lui : véridique ! Une assistante m'installe dans le fauteuil pour l'intervention et on bavarde. Je lui explique mon année de césure, et elle est impressionnée car je ne crois pas qu'elle envisage de dépasser les frontières de la Colombie Britannique. Quand je m'allonge, je découvre une télé au plafond diffusant les photos de vacances du célèbres dentiste Michael Hansford. Le voici qui arrive, on discute, et je reconnais sur ces photos la place du Campo à Sierre, le Ponte Vecchio à Florence, Ste Sophie à Istanbul, Notre-Dame de la Garde à Marseille et bien sûr, le Trocadéro et la Tour Eiffel à Paris ! L'opération se passe bien et on me demande toutes les 2 minutes si je vais bien, je lui dit que je préfère lui dire quand ça n'ira pas ! Au final, j'ai juste un endolorissement dû au anesthésiant. Merci Michael Hansford Inc. !

Une fois tous ingrédients achetés, je me lance !

L'antre du pâtissier

Maman aurait du me mettre les temps de préparation et de cuisson car une fois lancé, je ne voulais plus m'arrêter ! Ayant commencé à 18h30, je sors les derniers gâteaux à 1h du matin, c'est éprouvant l'air de rien !

Pas trop mal pour un début !

Et comme il me reste le blanc de 10 oeufs sur les bras, je décide de faire des meringues et c'est finalement ultra-simple ! 80g de sucre pour chaque blanc d'oeuf, insérer le sucre dans les blancs montés préalablement en neige tout en continuant de battre le tout. A l'aide de deux cuillères, faire des petits tas sur le papier sulfurisé et faire cuire 2 heures à 120°C puis 10 heures à 90°C (seulement si l'envie vous prend, il paraît que c'est meilleur !). Et voilà, c'est prêt !

Les meringues, c'est facile et c'est bon !

Maintenant, il ne reste plus qu'à tout déguster ! Pas évident !

Dans le prochain épisode, promis, vous saurez tout sur le Swet Lodge !

mardi 14 décembre 2010

Qui cherche des crosses ?

Je ne pouvais pas aller au Canada sans voir au moins un match de hockey ! Alors quand Michelle nous a proposés d'aller voir un match, j'ai bondi sur mon ordinateur pour trouver le prochain match à domicile de l'équipe de Kamloops. Ce n'est pas une équipe de pro, mais de junior, c'est-à-dire que les joueurs doivent avoir entre 16 et 20 ans en début de saison, avec maximum 3 joueurs de 20 ans. Des petits jeunes qui s'amusent sur la glace, le programme est alléchant ! 

Au niveau des juniors, le Canada est partagé en 3 ligues (Western Hockey League (WHL), Ontario Hockey League (OHL), and Quebec Major Junior Hockey League) (QMJHL), et les vainqueurs de chaque ligue plus l'hôte de la finale se disputent la Memorial Cup. Cette coupe a été créée en l'hommage des jeunes soldats canadiens morts pendant la 1ère guerre mondiale. Kamloops a notamment gagné cette coupe en 1994 et 1995.

Le match du soir opposait les Blazers aux Hitmen de Calgary. Nous sommes arrivés une heure en avance, car je m'étais trompé sur le site (sinon on aurait été 20 minutes en retard ...). On a eu le temps de prendre les billets au guichet, de s'acheter des hamburgers et des poutine dans l'enceinte et de les déguster. Mais qu'est ce qu'un poutine me direz-vous ? Aucun rapport avec Vladimir, ce sont des frites noyés, perdues, que dis-je, agonisantes, au milieu d'un mélange de fromage dégoulinant de couleur brunâtre. Au final, c'est pas mauvais !

Tellement bon que j'ai presque oublié de faire la photo !
La patinoire se remplit, les joueurs apparaîssent pour l'échauffement, et c'est l'effevescence sur la patinoire, ça bouge de partout ! Heureusement que les vitres en plexiglas protègent les spectateurs, sinon il y aurait pas mal de dents en moins. Le match commence par l'hymne canadien, que tout le monde chante, avec des belles images de prairies vertes et de montagnes enneigées sur les écrans. Le public est très varié, et l'on voit des jeunes enfants tout comme des personnes de 60 voire 70 ans, aux couleurs du club !


Avant tout, l'hymne canadien, et debout s'il-vous-plaît !

Le match commence et c'est parti ! Les joueurs vont vraiment vite et les changements de lignes sont fréquents (environ toute les minutes). C'est un sport très physique et l'engagement est total ! Quand un joueur tombe, il se relève dans la lancée ! On n'est loin du foot ! On peut aussi voir les mises en opposition (ou body checking) : c'est quand un joueur imprime contre son gré son visage sur le plexiglas, aidé par un joueur de l'équipe adverse ! Le premier but vient des Blazers et c'est un magnifique tir qui vient presque du milieu de terrain : le goal n'a rien pu faire. La réplique est des Hitmen est immédiate : 1-1.
Tout au long du jeu, la FanCam filme les spectateurs, et l'on voit des petits comme des grands captivés par le match, et qui, quand ils se reconnaissent à l'écran font un grand sourire. Les pubs sont nombreuses, mais on peut bien suivre les actions.

A la pause, des jeux sont proposés sur la glace : tirs au buts, lancer de palet sur une cible depuis les tribunes, lotterie 50-50, etc ... Il y a même un mini-dirigeable qui circule et qui lâche des bons d'achats : tous les enfants le suivent de dessous !

Un dirigeable dans une patinoire, normal !

Mais dans un match de hockey, ce qui est aussi intéressant, c'est la provocation, et bien sûr les combats ! Les joueurs se taquinent, se poussent, et soudain, on voit les gants sur la patinoire, les crosses glisses et les premiers poings s'abattent ! Les arbitres se rapprochent mais n'interviennent que quand l'un des joueur prend trop cher ou qu'il se retrouve à terre. On n'y va pas de main morte et les coups sont durs ! La sanction est clémente puisqu'il ne s'agit que de 2 à 5 minutes de suspension dans un box sur le bord de la patinoire.

Gants, casques et crosses à terre : premier combat !

Au niveau de l'animation, on retrouve aussi le concours du meilleur danseur : tous les enfants se mettent à danser et la caméra cherche celui ou celle qui a le plus de style : un bon d'achat de 50$ est à la clé ! J'ai hésité à me lever, mais je me suis dit que je ne pouvais pas me permettre de priver un petit enfant d'un si précieux cadeau. Soudain, on aperçoit deux lascars tout d'orange vêtus : ce sont les mascottes des Blazers ! Ils font les pitres, et vont même embêter les joueurs expulsé de l'équipe adverse en tapant sur la vitre.
On ne peut pas manquer les mascottes des Blazers
Je décide de m'approcher un peu en descendant au pied de la patinoire, et le spectacle est tout autre ! On est au niveau des joueurs, on les sent respirer, on les voit transpirer, et on voit toute la détresse et l'envie dans le regard. 

Remise en jeu : qui sera le plus rapide ?
Au bout du temps réglementaire (3 périodes de 20 minutes), le score est de 2-2 partout. Il y aura donc prolongation, avec but en or. Les Blazers ne se font pas attendre puisqu'ils marquent au bout de 16 secondes pour gagner la partie 3-2 : bravo !

De droite à gauche : Michelle, Maike et moi

Je suis retourné voir un match vendredi dernier, avec Derryl cette fois-ci. C'est un Native (indien du Canada) qui habite aussi sur le ranch et qui s'occupe du bois. Je me retrouve donc souvent avec lui pour l'aider à transporter les rondins, aussi bien pour la grande chaudière que pour nos poêles. Il me parle des nombreuses choses : son enfance dans le Yukon,  le hockey, le billard, les rites indiens du Swet Lodge et du Sun Dance, etc ... Je suis d'ailleurs allé chez lui mardi dernier, alors qu'il finissait de monter son billard, pour faire quelques parties avec lui. J'ai compris dès la première que je n'allais pas gagner ce soir, j'ai donc demandé quelques conseils, afin que je m'améliore quand même au passage. Il m'a montré quelques coups et quelques astuces, mais il ne faut jamais oublier que la première règle au billard est : "N'écoute jamais ton adversaire !". J'ai du la transgresser, et ça l'a aidé ! Au niveau des rites indiens, j'aurais l'occasion d'en parler une prochaine fois, puisque j'ai eu l'occasion de participer à un Swet Lodge (littéralement maison de la sueur, sauna) !

Revenons-en à notre match du soir, qui opposait à nouveau les Blazers, aux Swift Current Broncos. Un bronco est un cheval sauvage, j'ai appris ça dans un livre de cow-boy que je suis en train de lire. Nous sommes un peu en retard, et dans la file pour prendre un ticket, un homme demande qui veut des tickets, et aussi rapide que l'éclair Derryl répond et se retrouve avec un ticket gratuit. Nous retrouvons Elise, la wwoofeuse québecoise et une amie charpentière, rencontrée dans sa nouvelle ferme.

Le match a déjà commencé, et c'est un tout autre jeu qu'offre les Blazers ce soir : le palet circule beaucoup plus, et les provocations sont plus nombreuses : un Blazer se fait même expulser 5 minutes pour avoir essayer de faire tomber un adversaire en le poussant avec sa crosse derrière le patin alors qu'il retournait sur le banc. Au premier but des Blazers, c'est la folie : des milliers d'ours en peluche sont lancés sur la patinoire : en effet, c'était la Teddy Bear Night ! il a fallu trois camions sur la glace pour faire sortir tous ces visiteurs impromptus qui iront directement à des enfants des hôpitaux de Kamloops, et permettre au jeu de reprendre.

Au premier but, la patinoire se remplit de peluches !

Les provocations continuent et avec elles, leurs combats inévitables ! Ils ne sont pas toujours équilibrés, mais ce n'est pas forcément le plus grand qui s'en sort le mieux, et toujours sous les encouragements du public, avec une musique de circonstance !
Encore un combat, sur écran géant !
 Vers la fin de la partie, un joueur des Broncos se fait rentrer dedans par un joueur des Blazers dans son angle mort, et je crois qu'il se prend une crosse au passage. Toujours est-il qu'il tombe raide sur la glace, et que je vois de loin sa jambe convulser. L'ambiance dans la patinoire se glace. Le staff médical des deux équipes intervient rapidement puis des secouristes arrivent, en glissant  bien entendu, et apporte un brancard. Les joueurs des deux équipes restent à disposition, et les Blazers restent à genou toute la durée de l'intervention. Au bout de 15 minutes le joueur est évacué sur civière, sous les applaudissements du public.
Un joueur est sérieusement blessé, les Blazers sont à genoux

J'ai appris par la suite sur un blog qu'il va mieux, qu'il marche et qu'il parle à nouveau : ouf !

Finalement, la partie se conclut par un nouveau 3-2 en faveur des Blazers : bravo ! 

Au programme des prochains épisodes : équitation, préparation de Noël et Swet Lodge !

vendredi 3 décembre 2010

Et ça repart !

Depuis quelques jours, ça va bien mieux ! Ma lèvre n'est plus enflée, ma dent infectée n'est plus qu'un souvenir et mon majeur s'est fait une nouvelle peau ! Et pour régler définitivement ce problème de dent, je vais chez le dentiste lundi, comme ça j'aurai un peu plus de 10 secondes à passer avec lui !

Je me lève de nouveau à 5 heures du matin, et c'est un réel plaisir de découvrir le lever du soleil en travaillant. J'apprécie de plus en plus le paysage dans lequel je suis et il m'arrive de bailler, d'inspirer une bonne bouffée d'air frais et de réaliser que j'y suis bien ! 

Kerry et Trish comprenant que j'étudiais l'informatique ont décidé de ne pas laisser au repos un tel potentiel. Je me suis donc retrouvé sur le toit enneigé de la maison pour installer un amplificateur de signal, afin de pouvoir avoir du réseau téléphonique dans la maison. L'appareil est constitué d'une antenne réceptrice, que l'on place à l'endroit où le signal de l'émetteur est le plus fort, en l'occurrence sur le toit, et d'une antenne émettrice, que l'on place dans la maison. Grâce à cette installation, la couverture portable dans la maison est passée de inexistante à totale, Kerry ayant toutes ses barres et Trish la moitié. Trish venant juste d'acheter un Iphone, j'ai à nouveau mis à profit mon savoir immense des technologie de l'information pour synchroniser l'appareil avec Itunes, copier quelques chansons et télécharger les applications les plus utiles. La difficulté principale était de retrouver les mots de passe perdus par Trish. 

Au niveau de la couverture portable, elle n'est pas uniquement avantageuse pour le téléphone, mais aussi pour internet. Auparavant, c'était au moyen d'une connexion satellite à 200$ par mois que l'on pouvait surfer sur Internet. Maintenant c'est grâce à d'un modem téléphonique 3G à 30$ par mois que l'on se raccorde à la Toile : l'économie est de taille !

Comme promis précédemment, je devais me lancer soit dans le motoneige, soit dans l'équitation. C'est le premier que j'ai eu l'occasion de tester, et on peut dire que ça dépote ! Les commandes sont simplissimes : accélérateur, frein et guidon ! A partir de 4000 tr/min, ça embraye et c'est parti ! Il y en a vraiment sous le capot ! Dommage que le compteur de vitesse soit mort, j'aurais pu vous donner une vitesse de pointe en ligne droite. L'autre soir, je monte derrière Maike et elle démarre tellement vite que je reste sur les fesses ... dans la neige ! Maintenant c'est décidé : je m'accroche.

Mais quel est cet outil rouge ?

Sinon je me suis remis à fendre du bois dans la propriété, et on peut dire que ça fait vraiment du bien ! Je me retrouve en pull à -10°C à donner de grands coups de hache. Aujourd'hui, je suis même allé chez Michelle, une femme qui travaille au ranch et qui habite à 5 minutes en voiture pour ... couper du bois. J'ai voulu y aller en motoneige, mais je me suis un peu perdu et je suis tombé sur Derryl, un autre gars qui coupe du bois au ranch, qui était à côté de chez lui en train de vider un élan avec son fils. L'élan était accroché par les pattes arrières par une corde qui passait par une poulie et qui était accroché à son 4x4. Ils voulaient le tanner pour en faire un habit. J'ai hâte de voir ce que ce va donner. Puis je suis tombé sur un garde forestier qui m'a dit de faire attention car la route sur laquelle je roulais était fréquentée. Finalement, j'ai trouvé la bonne maison et j'ai bien bossé. Michelle et son mari, Wayne, étaient bien content du boulot effectué et peut-être que je remettrais ça un de ces quatre chez eux. D'ailleurs on devrait aller ensemble à Kamloops voir un match de hockey, contre Calgary, ça promet !

J'ai aussi regardé les stations pour faire du ski. Il y en a deux : Sun Peaks et Harper Mountain. La première est grande et de qualité, mais le forfait pas donné : 73 CAD HT la journée, la deuxième plus petite à 40 CAD HT, je vais voir ce que ça donne.

Pour finir, voici des photos que j'ai prises alors que je coupais du bois, que le ciel était bleu et que l'air était frais et que je me suis dit que c'était le moment pour quelques clichés.

Notre maison, on est quand même bien lotis !

NO SMOKING

La route du bois

La maison de Kerry et Trish, avec vue sur le lac

Ciel bleu, hache et bois à fendre : le bonheur !

Admirez la qualité du geste !

Ah ce qu'il est content !

L'écure (en petit à droite) et l'arena (en grand à gauche)