samedi 27 novembre 2010

Contre-coup

Lundi, je commence à avoir un petit mal de dents, pas encore trop méchant mais ça s'installe. Le boulot continue, et je nettoie les enclos, les stalles. Je commence à connaître les portions qu'il faut donner aux chevaux. Mon anglais s'améliore petit à petit et je commence à bien me débrouiller : les réflexes reviennent !

Mardi, je pars avec Kerry pour Kamloops, à 50 kms environ du High Kelly Ranch. Petite citation de circonstance :
"Kamloops est au VTT ce que Collombay les Deux Eglises est au gaullisme."  Etienne Dumel

Aller en ville, à la ferme, c'est toujours un sujet de discussion : "I went to town yesterday" "I'll go to town tomorrow". Et quand on y va, il faut faire une liste pour ne rien oublier. On commence dans un magasin ..., canadien j'ai envie de dire : des cannes à pêches, des bottes, des jumelles, des habits, des sacs de couchages, tout pour le camping finalement.
Kerry m'achète des nouvelles bottes, mes chaussures de rando ne faisant pas le poids à -25°C. Elles sont fourrées, et les essayer, c'est les adopter : les pieds au chaud, ça n'a pas de prix ! Je prends aussi 2 passes-montagnes : un pour Maike et un pour moi. Ca devrait aider à protéger mes dents du froid.

Ça c'est des bottes !

On passe dans différents magasin, prendre des prises électriques, une fourche, un balai, des céréales pour les vaches, etc ...

C'est aussi l'occasion d'en savoir un peu plus sur Kerry, et je ne vais pas être déçu !
Il est originaire de Calgary en Alberta, et son père travaillait dans le pétrole. Il a déménagé une douzaine de fois en douze ans ! Il a notamment vécu en Grèce puis à Malte, son père travaillant dans le pétrole en Lybie.

Il a commencé à travailler à son tour dans le pétrole, au Canada, comme simple ouvrier, puis il a beaucoup voyagé : Nigéria, Gabon, Angola, Zaïre et Canada bien évidement ! De fil en aiguille, il a monté une entreprise de forage avec un associé, et est finalement arrivé à gérer 6 drills, c'est-à-dire 6 foreuses. Une foreuse, c'est une machine de 50 mètres de haut, alimenté par 3 moteurs diesel de 2000 chevaux chacun et qui fait un trou de 30 cm de diamètre environ allant de 4000 à 5000m de profondeur. Pour réaliser un forage, il faut compter une trentaine de jours. Et pour déplacer tout ce beau matériel, une cinquantaine de camions sont nécessaires. C'est là que j'en viens à parler de l'émission de W9 "Convoi de l'extrême", qu'on regardait l'année dernière à la colloc', avachis sur nos canapés.

Convoi de l'extrême !

Kerry m'apprend que c'est exactement comme ça qu'est transporté son matériel, en hiver, sur les routes de glace. Il m'a même appris que désormais, plus aucun matériel d'enregistrement vidéo n'est autorisé car les assurances ont regardé l'émission, et ont vu les conducteurs ne pas s'arrêter pendant plus  de 48 à 72 heures ! Dingue !

Depuis, il a vendu son affaire et en a démarré une autre, à Shanghaï. Il construit le matériel nécessaire au forage, ou à l'exploitation je ne sais plus, et l'achemine sur place. Tous les mois et demi, il se rend en Chine pour vérifier que tout roule.

J'apprends aussi l'une des raisons pour lesquelles il y a tant de Chinois à Vancouver. Avant que Hong-Kong ne soit rattaché à la Chine, certains habitants ont eu peur de retrouver une communisme un peu trop chinois et ont émigré à Vancouver. Finalement, l'intégration de Hong-Kong à la Chine s'est bien passé, et la plupart d'entre eux sont rentrés, sauf les enfants qui se sont acclimatés à Vancouver et y sont restés !

Mardi, devant mon mal de dent persistant, on prend rendez-vous chez le dentiste du coin, à Logan Lake. J'appelle mon dentiste en France, chez qui j'ai fait un check-up juste avant de partir pour savoir qu'elle pourrait être la cause de cette douleur. Elle m'apprend que les deux dents auxquelles j'ai mal sont celles que j'ai cassé étant plus petit, et que c'est du composite que vient ma douleur. J'annule donc le rendez-vous chez le dentiste. Cette nuit, il ne fait pas chaud (-30°C) et quand je vais à la chaudière, je vois une voiture allumée garée devant les écuries. Je passe faire mon inspection, et je vois deux gros radiateur diesel qui envoient une sacrée chaleur : rien de tel pour faire un barbecue. Je regarde mieux et je vois Kerry qui dort dans la voiture. Il était resté pour surveiller que tout se passe bien : quel homme !

-22°C au matin

Mercredi soir, Elise nous quitte. Elle n'a pas trouvé l'ambiance de la ferme à son goût. Elle déplore le manque d'organisation, de communication, la répartition des tâches. C'est vrai que tout n'est pas rôdé, mais de là à vouloir partir aussi vite ! Elle semble très exigeante et elle ne veut pas perdre de temps. Comme je l'ai dit, elle est Québécoise, de Gaspésie, a 35 ans, et a déjà un parcours très riche : prépa en science,  formation de 3 ans en tourisme d'aventure, deux séjours de 6 mois au Cameroun et en Guinée Conakry pour s'occuper de chimpanzés, 4 ans de formation en biologie, puis enseignement du français dans des régions anglophones (Nouvelle Ecosse je crois), voyage en France, saisonnière aux 2 Alpes entre autres. Elle a trouvé une nouvelle ferme par l'intermédiaire de Michelle, une femme qui travaille au High Kelly Ranch. Pour marquer son départ, elle nous mitonne des pommes de terres au four, avec une sauce maison à base de saumon et des légumes. C'est réellement exquis et l'on se régale. Je la salue une dernière fois car je ne la reverrais pas le lendemain.

La journée dehors m'a tué, bien que je n'ai pas travaillé plus que d'habitude. Je veux dormir partout : sur le canapé, aux WC, à table ... et je me lève quand même à 1:30 pour alimenter le feu.

Jeudi matin, la sentence est sans appel : ma lèvre supérieur est enflée, et ça fait mal. Quand je souris, on ne voit pas mes dents du haut, et pour draguer, c'est pas évident ! On reprend un rendez-vous chez le dentiste, mais à Kamloops cette fois.

En début d'après-midi, je commence ma découverte du système de santé (dentaire) canadien. Le cabinet est nickel, pleins de photos avec de grands beaux sourires, et quand j'arrive, je remplis un petit formulaire, avec les coordonnées, les allergies et les antécédents. Puis c'est une jeune demoiselle qui me prend en charge et on s'installe dans un bureau. Avant de commencer, ici, on fait le devis ! Elle explique ce que chaque opération va coûter, et je me vois faire mes courses ! Un diagnostic d'urgence (43,40 CAD), ok, 4 photos pour le dossier (33,40 CAD), ok, des radios au rayons X, euh, pas pour cette fois merci ! 

Une fois le devis validé, elle me fait visiter le cabinet et me présente les personnes qui y travaillent. Tous me saluent alors que certains sont en pleine opération ! Elle me montre le "Hall of Frame" : un mur où sont affichés tous les diplômes des membres du cabinet et j'aperçois des universités comme Austin, Texas, Seattle, Washington et UBC, Vancouver, BC. Alors je m'installe dans un siège, moi qui suis tout sale dans mon habit de fermier, avec limite du foin sur la polaire et du crottins sur les bottes. Ca fait un peu tâche ! Mais bon, on discute, elle prend les photos, les montres au dentiste en chef qui prend environ 10 secondes pour me saluer, me faire un grand sourire, valider les médicaments prescrits, proposer une opération si ça continue à mal aller et me souhaiter bon courage pour la suite. Quelle efficacité ! Résultat : une dent infectée, des antibiotiques à prendre, et si ça continue, une opération à faire, pour la bagatelle de 504,60 CAD !

Je règle la note et je vais en face, au Schoppers, sorte de supermarché-pharmacie. Pour les prescriptions, c'est au fond. Je montre la mienne et j'apprends que j'aurais mes médicaments dans 40 minutes. C'est bien long pour des antibiotiques et des anti-douleurs. On me propose un beeper, à garder dans le magasin, qui sonnera quand tout sera prêt. Je prends un siège et somnole assez rapidement.

Enfin je suis appelé pour réceptionner mes médicaments. 7 personnes étaient là avant moi, et quand je vois les médicaments, je comprends : il s'agit de deux boîtes à mon nom, avec les instructions d'utilisation, le nombre de pilules, la date et les dangers encourus.

Les médicaments, ça déconne pas ici !

Je rentre alors à High Kelly Ranch, content d'être fixé. Trish me laisse une journée off pour me reposer et reprendre des forces. J'appelle l'assurance Visa, et j'apprends que je peux être remboursé à hauteur de 700 euros avec 50 euros de franchise : ouf ! Je m'endors serein, enfin presque, la lèvre étant toujours gonflée.

Aujourd'hui, j'ai passé la journée à me dormir, prendre une bonne douche, bien manger et rédiger quelques articles pour un certain blog ! Je suis beaucoup mieux, mais ma lèvre ne semble pas vouloir reprendre sa taille initiale ! Maike, l'allemande qui est toujours là, et qui bosse 11h par jour sans ciller, a pu goûter aux sensations du moto-neige ! Ce sera bientôt mon tour ! Et puis, il fait meilleur, +2°C aujourd'hui en journée, le soleil est aussi de la partie !

C'est plus sympa avec un beau ciel bleu !

J'ai quand même quelques bonnes nouvelles : ma demande de PVT (Permis Vacances Travail) a passé le premier niveau, et il ne reste plus que l'aval du service d'immigration et j'ai enfin été payé par la Junior Entreprise de l'INSA pour la phase I du projet sur lequel j'ai bossé en mai et juin.

Sinon j'espère que ça va aller mieux, et que je vais bientôt pouvoir me remettre au travail, je suis quand même là pour ça !

Bravo à tous ceux qui ont lu cet article jusqu'au bout, je sais qu'il était un peu long ! et si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas à laisser un commentaire !

Barrel race

Dimanche dernier, c'était Barrel race féminin au High Kelly Ranch. Malgré le froid, cinq concurrentes se sont lancées dans cette course très brève, dont les temps de référence se situent entre 15 et 17 secondes. Mais qu'est-ce le barrel race au juste ?

Il s'agit, comme son nom l'indique, d'une course autour de 3 barils. La difficulté se situe surtout pour le cheval à prendre les virages aussi serrés que possibles, sans perdre de temps. Sans plus attendre voici un schéma qui vaut bien sûr mieux qu'un long discours !

Schéma du Barrel race


Armé de mon appareil photo, j'ai me suis donc placé au baril n°2 (apparemment le meilleur endroit pour prendre des clichés) au péril de ma vie, puisque je n'étais qu'à 3 mètres du tonneau et qu'une fausse manoeuvre du cavalier ou du cheval pouvait me faire rencontrer ces deux personnages d'un peu plus près. Bon j'exagère un peu, mais c'était quand même impressionnant.

Sans plus attendre quelques clichés de ce concours dominical.

Le champ de bataille

C'est parti !

2ème baril : action !

Déplacement de baril - Kerry en action

Trish dans la dernière ligne droite

C'est penché quand même !

Les rennes, c'est fait pour tirer dessus

Au final, je n'ai pas eu les résultats, mais seulement un beau spectacle !

lundi 22 novembre 2010

High Kelly Ranch

Mercredi donc, je prends le bus qui me mène à Merrit. Ce dernier a du retard, et cela me permet de faire la connaissance de deux Australiens, qui partent faire une saison dans une station de ski canadienne. Je m'aperçois que malgré mes nombreuses années d'anglais, je ne suis pas encore à l'aise ! Les accents, aussi bien Canadien qu'Australiens, brouillent l'écoute, et il faut que je prenne de l'assurance quand je parle, pour que mon anglais soit plus fluide.

La gare routière de Vancouver

Après 6 heures de voyage, au lieu des 4 prévues (la neige nous a bloqué pendant une bonne heure), j'arrive à Merrit. Kerry, le propriétaire du ranch me reconnaît et je monte dans son 4x4 flambant neuf, avec caméra de recul ! A l'intérieur m'attend Maika, une wwoofeuse allemande de 18 ans. Nous roulons de nuit jusqu'au ranch, et il y a de nombreux accidents, dus à la neige. Nous passons rapidement à l'écurie pour vérifier que tout va bien, puis nous allons à notre maison. Et oui, c'est royal, nous avons une maison rien que pour nous, les wwoofeurs, et plutôt pas mal en plus ! Je rencontre alors Elise, une Québecoise de 35 ans qui est arrivée 3 jours avant moi. Je m'installe dans la chambre de la cave et prends un bon dîner, composé d'oeufs au plat, d'un steack et d'une tortilla. Les filles se couchent rapidement, il n'est que 9 heures. Bon, j'en fais autant, je ne sais pas ce que la journée du lendemain va donner.

La vue du salon

Lever 5 heures du matin, et oui, c'est ça la vie à la ferme. On ravive le feu de la cheminée et du poêle à la cave, on petit-déjeune et on s'équipe contre le froid. A 6 heures, nous montons dans le Bobcat, une sorte de voiturette 4x4 avec une petite benne, et nous allons nourrir les premiers chevaux. Armés de fourches, on répartit le foin en autant de petits tas qu'il y a de chevaux, pour ne pas qu'ils se disputent et que l'un d'eux se retrouve le ventre vide. Puis nous allons à l'écurie. Première chose à faire quand l'on arrive, c'est vérifier la chaudière. En effet, l'écurie et le garage sont chauffés à partir d'une grosse chaudière extérieure. Autant dire que pour chauffer un tel espace, il faut du bois, et le chargement de la chaudière ne se fait pas par bûchettes, mais bien par une dizaine de rondins d'un mètre, ça ne rigole pas ici !

Ensuite les filles font sortir les chevaux, et il faut nettoyer les box. Car comme l'a dit Kerry en arrivant : "The first thing you have to know is that horses shit, and you have to clean that". Donc, changement d'arme, c'est la pelle, le râteau et la brouette et c'est parti. Dedans, ça va encore, mais dans les enclos dehors, ça gèle alors il faut forcer un peu pour tout ramasser. Si il a neigé, il faut déneiger les accès au garage et à la grange. 

L'écurie, by night

Trish, la femme de Kerry, m'amène alors à leur maison pour couper du petit bois. Une bonne hâche et c'est parti ! Ah que j'aime ça. Mais j'aime tellement ça que je ne me rends pas compte que j'ai vraiment froid aux mains, et qu'il y a un trou dans l'un de mes gants. Il fait quand même -11°C. A midi, le doigt devient violet, et le lendemain, j'ai le droit à une belle ampoule. C'est décidé, maintenant je fais attention. 

Le froid, ça rigole pas !

A midi, nous mangeons tous ensemble chez Kerry et Trish. Je découvre alors leur maison. Je l'avais juste aperçue de loin, perché sur une colline et donnant sur un petit lac gelé. Elle est vraiment grande, et très lumineuse. La vue sur la propriété et les collines alentours est magnifique, d'autant plus que la neige a commencé à recouvrir les prairies et les sapins. La cheminé du salon est en pierre et fait bien 4 mètres de haut. Une petite véranda accolée à la salle à mangé et donnant sur la terrasse est chauffé par un poêle. C'est l'endroit idéal pour se reposer après manger, fermer les yeux ou lire un livre en écoutant le bois brûler et en caressant le chat.

Un petit cocon, tout simplement

L'après-midi, c'est le même scénario : il faut s'occuper des chevaux, les rentrer, les sortir, les nourrir, nettoyer leur stalle ou leur enclos. On va aussi chercher du bois qui a été coupé cet été sur une colline voisine. La neige ne facilite pas l'accès et le 4x4 en mode 4Hi a du mal. Mais on y arrive et le bois n'y échappera pas : il va brûler !

Quand nous finissons, que tous les chevaux sont repus et à leur place, il fait nuit, mais il n'est que 16h. On se pose alors dans notre salon, devant le feu de la cheminé et on discute. Un petit repas, un verre de whisky si le coeur y est, puis au lit, à 19h ou 20h.

Mais pour moi, le travail n'est pas fini ! Comme la température est bien descendue (jusqu'à -15°C pour l'instant), il faut toujours chauffer l'écurie et le garage. Donc le feu de la chaudière extérieure doit être alimenté régulièrement, et c'est moi qui m'y colle. Je mets donc mon réveil à 22h et à 2h du matin nourrir cette bouche si vorace. J'y vais à pied pour prendre l'air et profiter du ciel et des étoiles, que je n'ai pas encore aperçues ... Après avoir bien chargé la chaudière de ses 10 rondins minimum, je vais vérifier que les chevaux vont bien, et qu'aucun n'est couché sur le dos. Puis je reprends le chemin de mon lit, marchant doucement dans la neige qui grince sous mes pas, le froid qui fouettant mon visage. Je suis tellement heureux de me glisser à nouveau dans mon sac de couchage, encore tiède car il n'a pas eu le temps de refroidir. Heureusement, depuis que mes nuits sont écourtées, ma matinée est rallongée et je peux commencer le travail à 9h ou 10h. Cela me permet de cogiter dans mon lit, bien manger et lire un peu si j'ai le temps. 

THE chaudière

Hier il a fallu stocker le foin apporté par camion. Ce sont les bottes carrés, de foin tout neuf. En entendant Kerry discuter avec les autres, je me suis rendu compte que l'ambiance ranch et western est vraiment là : l'accent, les chevaux, les grands espaces, les bottes et les jeans (pas le chapeau, on caille !) et puis aussi les photos en noir et blanc de cow-boys, la musique, les romans (dont un que j'ai trouvé à la cave sur la pâture libre (Open Range en anglais !) ... Finalement, les cow-boys n'existent pas que dans le Montana ! 

La photo qui me fait rêver

Au bout de trois jours, je commence à fatiguer un peu, mais c'est une bonne fatigue, une fatigue saine, due au travail, à l'altitude et au froid. D'ailleurs je commence à bien me méfier de ce froid qui ne me faisait pas si peur en arrivant. Pas le droit à l'erreur avec lui, désormais, dès que je sens que les doigts de pieds ou le nez se refroidit, je pars vite me réchauffer au poêle, et je rajoute une couche si nécessaire. Je me plais toujours autant à couper du bois quand il le faut, et Kerry a même été impressionné l'autre jour et m'a dit : "You did a fuckin' great job !". 

Le mois qui s'annonce est prometteur, et j'espère, encore secrètement, que je pourrais monter à cheval un de ces quatre. Sinon, si la neige continue, je pourrais toujours me rattraper avec le moto-neige !

mercredi 17 novembre 2010

Départ pour Logan Lake

Me voilà au pied d'un nouveau défi, d'une nouvelle aventure ! Je pars tout à l'heure de Vancouver pour la ferme dans laquelle je vais travailler deux mois environ à 10km de Logan Lake. Logan Lake est une petite ville de 2000 habitants à 1000 mètres d'altitude et à 300km de Vancouver.


Vancouver - Logan Lake (330 km)

Je ne suis resté que 2 nuits à Vancouver, mais je sais déjà que ce sera le cadre idéal pour mon stage, si j'arrive à en décrocher un ! Dehors il pleut des cordes et je vais être tout trempé pour aller jusqu'à l'arrêt de bus. Je ne prends pas toutes mes affaires, je vais en laisser à Rita et Benoît, qui ont gentiment accepté d'en garder !

Au niveau de la ferme qui va m'accueillir, High Kelly Ranch, quelques chiffres :
  • 43 chevaux
  • 150 vaches
  • 7 chats
  • 7 chiens
  • 7 poêles à bois
  • 12 écuries
  • 5 véhicules 
  • 2 granges 
  • 2 motos-neige
  • 2 tracteurs
  • 1 Français qui débarque

Les photos viendront plus tard !

A bientôt

Antoine

Vancouver

Au petit matin, je découvre l'appart ensoleillé !

Un beau salon

Un bon petit-dej'


Puis, après avoir mis mon journal de bord à jour, j'ai pris le vélo de Benoît et j'ai fait un petit tour dans la ville.

Le Stanley Park

La skyline de Vancouver

Une rue

Ce n'est pas beaucoup pour l'instant, mais je n'ai pas le temps de faire plus ...

mardi 16 novembre 2010

Bâle-Vancouver

Lundi, je suis prêt ! enfin presque !

Millet, ça c'est du solide !

Bâle

Pluie à l'euroairport


Londres

Le soleil se couche à Heathrow


Vancouver

et se lève à Vancouver

et voilà, je suis bien au chaud dans l'appart de Rita et Benoît !


dimanche 14 novembre 2010

Lettre de motivation - PVT

      Madame, Monsieur,

      je suis actuellement en année de césure. Je suis des études d’informatique à l’INSA de Lyon, et j’ai déjà effectué 4 années, avant de terminer la 5 l’année  prochaine, à Karlsruhe, en Allemagne. J’ai choisi de prendre une année de césure, pratique peu courante dans mon école. Voici les trois raisons pour lesquelles je me suis lancé dans cette aventure :
  •            rencontrer des gens d’horizons différents et partager des vécus et des expériences afin de me forger une philosophie de vie et une ouverture d’esprit
  •            acquérir un savoir-faire et un savoir-être capitalisables à travers chacune des expériences
  •            avoir un contact proche avec la nature, la faune, la flore et les éléments organiques qui nous entourent
      Dans ce cadre, j’ai déjà passé 2 mois au Togo, dans une association de solidarité internationale : AMECAA. J’ai participé à 2 chantiers de 3 semaines chacun, le premier dans le reboisement d’un arboretum et le second dans l’éducation : j’ai assisté une maîtresse et j’ai mené un projet de sensibilisation à la lecture.

           Je me tourne maintenant vers la suite du projet, au Canada. Je pars demain à Vancouver avec un visa tourisme pour faire du wwoofing, c’est-à-dire du volontariat dans une ferme. Venant de France, le visa tourisme suffit (http://www.wwoof.ca/node/30). J’ai contacté une ferme à Logan Lake, près de Kamloops dans les Rocheuses. Je resterai dans cette ferme 2 à 3 mois, afin de découvrir les grands espaces, la vie de ferme mais aussi pour pratiquer l’anglais, dont je n’ai pour l’instant qu’une solide connaissance théorique. Je vais aussi pouvoir me confronter au fameux hiver canadien.

           C’est pour la suite de mon année de césure que je sollicite un permis vacances travail. En effet, je dois réaliser une expérience professionnelle en informatique de 4 à 6 mois dans le cadre de mes études. Il ne s’agit pas d’un stage mais bien d’un emploi, n’ayant pas le statut d’étudiant cette année. Fort de mes connaissances théoriques et de mes expériences, je me mettrai à la recherche d’un emploi dès la réception de ma lettre d’introduction et de la validation du PVT. Je souhaite travailler à Vancouver, ville anglophone, agréable et dynamique, notamment des le domaine des technologies de l’information. Le PVT me permettra donc d’enrichir mon projet professionnel d’une expérience riche et unique.

           Enfin, à partir du mois de juin, je souhaite réaliser un voyage à vélo dans les Rocheuses en partant de Vancouver et en allant à Calgary, en parcourant notamment le parc national de Banff. Puis je rejoindrais Wibaux, dans l’Est du Montana, aux Etats-Unis, où j’ai de la famille. Ce voyage représente plus de 2000 kilomètres, et je compte sur ma période de travail à Vancouver pour sérieusement m’entraîner. Ce voyage à vélo sera l’occasion de vivre et de ressentir ce Canada si sauvage et si beau, mais sera aussi pour moi un défi personnel à relever. Ma longue expérience de scoutisme me sera aussi bien utile dans les épreuves que je pourrais rencontrer. Mon retour en France est pour l’instant prévu pour le début du mois d’août.

           En espérant vous avoir convaincu de l’utilité pour moi du PVT, je reste à votre disposition pour toute information complémentaire

                             Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs
                                                                  Antoine C.

Derniers jours en France

Je refais mes papiers, installe un nouvelle ordinateur, visite l'école maternelle où enseigne ma mère.

Je file à Lyon, revoir les potes et remettre mon dossier d'échange pour l'année prochaine, à Karlsruhe, en Allemagne.

Mercredi soir, on se retrouve à la Kfet, on revoit les potes, de SCAN principalement.

Jeudi soir, c'est diapo photo au local scout de la Nat', suivi d'un apéro et d'une raclette.

Vendredi soir, c'est pizzeria classe à Charpennes, puis pendaison de crémaillère chez Vivien.

Ah les SCANs (2ème année INSA) quelle équipe !

Il ne reste que les meilleurs !

Samedi, c'est retour en train.

Dimanche c'est l'administratif et la préparation du sac.

Lundi, c'est parti !

lundi 8 novembre 2010

Istanbul II - le retour

Mais la Turquie, ce n'est pas seulement les grands monuments et les visites !


Et c'est aussi l'occasion de passer du temps avec ma soeur Juliette, que je ne reverrais plus pendant pas mal de temps.

Le petit-déjeuner sur la terrasse, début novembre, c'est pas le luxe ça !

Petit-déjeuner en terrasse s'il-vous-plaît

Une grosse envie de dé-zinguer des ballons

Elle est pas belle l'amitié frère/sœur !

Et pour finir, la visite du palais d'été

Sous le soleil couchant
Au final, beaucoup de photos, beaucoup de lieux ! Une ville superbe que je ne manquerai pas de revisiter. Mais sans l'ambiance Erasmus, ce sera autre chose !
Merci encore Juju !

dimanche 7 novembre 2010

Istanbul


Mon passage à Istanbul.

Dès mon arrivé, je suis de suite mis à contribution pour préparer une tartiflette pour l'anniversaire de Clément, un ami de Juliette et Mélissa (la colloc' de Juju). En effet, je transporte dans mes bagages deux précieux reblochons et 400 grammes de lardons fumés, denrées rares dans un pays comme la Turquie !

L'anniversaire de Clément !

Puis c'est parti pour le marathon des visites, et on peut dire qu'il y a de quoi faire à Istanbul !

La mosquée Bleue
Un dôme époustouflant

On est pieds nus dans une mosquée

Le palais de Topkape
L'entrée bien gardée du palais

Ohh ! les beaux touristes !

La fac de Juju : pourquoi ne sont-elles pas toutes comme ça ?

Juliette à l'entrée de sa fac

La fac de Galatasaray, sur le Bosphore

La mosquée de Büyük
Magnifique cadre que celui-ci

Une atmosphère calme et lumineuse

Sainte Sophie
La fameuse Sainte-Sophie

Un dôme immense

Une mosaïque typique de Sainte Sophie

lundi 1 novembre 2010

Nouveau blog

Voici mon nouveau blog !
La version précédente, sous GoogleGroups ne va plus permettre l'édition de page et c'est pourquoi j'ai choisi de migrer. Le design sera beaucoup plus clair et je pense que l'aspect général sera plus agréable.
Je profite donc de ces quelques jours en Alsace pour me refaire une santé, je passe d'ailleurs chez l'ostéo demain pour ma cheville, et faire peau neuve de mon blog, en y ajoutant notamment les photos du Togo.

Pour la suite, voici mon programme :
  • du 30 au 3 novembre : Altkirch, Alsace
  • du 3 au 8 novembre : Istanbul, Turquie
  • du 9 au 12 novembre : Lyon, Rhône-Alpes
  • du 12 au 15 novembre : Altkirch, Alsace
  • du 15 novembre au 9 août 2011 : Colombie Britannique, Canada
Je ne risque pas de m'ennuyer les 2 prochaines semaines !