dimanche 4 mars 2012

On nous a vu dans le Vercors

Fin décembre, Hugo, un copain d'enfance, me parle d'un projet de rando hivernale dans le Vercors avec deux de ses copains pharmaciens, Philippe et Kenji. Ils sont déjà parti en Ecosse et en Irlande ensemble. Il ne m'en faut pas plus pour demander mon intégration à l'équipe. Deux réunions sur Strasbourg plus tard et le projet prend forme : 7 jours de raquette sur le plateau du Vercors en tente, de Corrençon-en-Vercors à Chichiliane, en passant par la pointe de la Glandasse. Vendredi 24 février, c'est le départ. Je pars de Karlsruhe le ventre noué, espérant ne rien oublier. Malgré une certaine expérience de la rando et du froid, 7 jours dehors en montagne me rendent légèrement fébrile. J'arrive chez Hugo, il termine son sac pendant que je m'occupe de mettre en paquet la viande séchée pendant la semaine. La recette de Philippe est en effet au top : 3kg de viande marinée, qui découpée et déshydratée, ne deviennent plus que 800g de "chips" de viande.

On file chez Kenji, où Philippe nous retrouve. On prépare alors la bouffe : il s'agit de retirer tous les emballages, et de mettre la plupart des ingrédients à l'abri dans des ziplocs. Ces petits sachets servent à tout emballer : le sucre, le cacao, un livre, des crèmes etc... C'est finalement vers 22 heures que nous prenons la route du Vercors, dans une Opel Corsa trop remplie. Hugo s'est occupé de la musique, et c'est sur des rythme hip hop que nous rejoignons Villard de Lans. Alain, un ami ECAM de mon père nous a laissé la porte ouverte, et nous filons nous coucher à 4 heures du matin sans demander notre reste. Lever 10h. On enquille un gros petit déjeuner, avec notamment un très bon pain d'Alain puis on répartit les affaires dans les sacs. Je tourne en rond pour retrouver mes chaussettes, finalement à leur place dans le sac. 15 heures, nous voilà enfin sur la neige, après un faux-départ à la station de ski.

Hugo, Philippe, moi et Kenji, la fine équipe !

Le ciel est bleu et le soleil tape, il va falloir s'y habituer, ce sont les prévisions pour toute la semaine. On quitte progressivement la station de ski nordique de Corrençon et plus généralement la civilisation. On décide d'installer notre premier bivouac à 50m du sentier, entre les arbres. On commence par déterminer l'emplacement des tentes (on en a 2, une de 3 personne et une de 1 personne), que l'on tasse avec nos raquettes pendant une dizaine de minutes. Comme les piquets standards ne font pas l'affaire, on en a acheté des spéciaux pour la neige, plus grands et en plastique. On utilise aussi nos bâtons que l'on enfonce à l'horizontal dans la neige. Curieux, on se lance dans la réalisation d'un feu. On creuse le mètre de neige puis on installe le foyer. Le bois des sapins morts est très sec et brûle très bien. Hélas, le manque d'oxygène, la fumée et les étincelles qui s'envolent rendent périlleux l'exercice : pas question de brûler nos vestes ou nos pantalons. Le réchaud au gaz fait très bien l'affaire.

Premier essai de feu dans la neige

Gare aux étincelles !

La première nuit dehors signe le vrai départ. Je me rends compte que ma mousse d'été de 3mm ne m'isole pas assez du sol, contrairement aux tapis de sol gonflables de mes compagnons. C'est sous la température de confort, mais encore largement au dessus de celle du risque que je passerais mes nuits. Le réveil se fait vers 9 ou 10 heures, le temps de lire un peu et d'attendre que le soleil réchauffe l'atmosphère (et aussi un peu par flemme !). Kenji est le premier debout, et il s'occupe rapidement de prendre de la neige, la faire fondre et préparer le petit-déjeuner. On émerge à notre tour et on décolle un peu avant midi. Cette journée est un peu plus nuageuse, et l'on découvre progressivement les reliefs du Vercors : de grands plans inclinés qui finissent sur d'immenses falaises. J'ai les jambes qui me démangent et je veux m'extraire du plateau pour des altitudes plus élevées.

Lundi, on se dirige donc vers le refuge de l'Aiguillette, en dessous du point culminant du Vercors, le Grand Veymont, qui culmine à 2340m. Les arbres se font plus rare, et on passe à un paysage de haute-montagne. Avec Hugo, on galère à trouver le refuge : nous arrivons difficilement à lire les courbes de niveaux, enchevêtrement de lignes et de tâches brunes. Finalement, on le trouve enneigé et on décide d'y passer la nuit. Nous montons tous les 4 sur une arrête pour profiter du coucher de soleil. Ce dernier est magnifique, avec un panel incroyable de couleur et de nombreux dégradés atmosphériques (ces fameux contours de montagne en dégradé de gris). Sitôt le soleil couché, un vent se lève et la température chute de 10°C. On file se mettre à l'abri dans notre cabane.

Coucher de soleil sur le Vercors

Le lendemain matin, ayant aperçu des traces de ski de randonné et de crampons menant au Grand Veymont, je décide d'y monter pour voir le soleil se lever. La neige semble bien dure et les risques d'avalanches très faible. Il faut que je fasse cependant attention aux corniches qui bordent la falaise, qui peuvent s'écrouler à tout moment. Je me lève donc à 6 heures du matin, enfile ma veste et mes raquettes et prends la direction du Grand Veymont. Je comptais ne pas monter jusqu'en haut, mais m'arrêter à mi-hauteur. Dehors, le ciel commence à s'éclairer, et le bleu marine de la nuit est doucement attaqué par un bleu plus clair et une lueur de jaune. Tout est calme et l'ambiance très feutrée. En une heure, j'arrive au premier ressaut, et m'arrête pour observer l'astre se lever. J'aperçois Hugo en bas, qui profite lui aussi du lever, depuis la corniche proche du refuge. J'apprécie particulièrement ces moments seul, au bout d'un effort, qui me permettent de porter mes pensées et mes prières plus haut, dans un cadre difficile, mais simplement beau. Je croyais avoir raté l'apparition de l'astre, derrière un nuage d'un jaune brûlant quand soudain, il apparaît. Sa chaleur m'inonde le visage et mon ascension est récompensée. La nuit, le froid et les doutes disparaissent devant le jour, la chaleur et la certitude de la lumière. 

Le voilà !

 Sur ma gauche, le Grand Veymont à une centaine de mètres. Requinqué par un Mars et la sortie du Soleil, je me dis que je peux tenter d'aller jusqu'en haut. De toute façon, il est 7h30 et les autres ne se lèveront pas avant 9h. Une vingtaine de minutes plus tard, je suis en haut, tout en haut du Vercors. Le panorama est époustouflant. La lumière orangée du soleil sublime les nombreuses parois rocheuses du Vercors. 

Le Grand Veymont (2340m) n'est plus très loin

Le Mont Aiguille flotte dans une douce brume. A l'Est, côté soleil, les Alpes, les vraies. Des pics hauts, agressifs, enneigés. Le Taillefer, les Ecrins, le Dévoluy. A l'Ouest, le plateau du Vercors. Des falaises, mais qui descendent. Des reliefs plus doux. Des arbres. Au loin, on devine la vallée du Rhône et les monts du Forez, du côté de Saint-Etienne. Un nouveau sentiment de plénitude.

Le Mont Aiguille dans la brume matinale

Mais chaque ascension s'accompagne d'une descente. Serein et confiant, je prends le chemin du refuge. Une raquette glisse une première fois, puis une deuxième. Ce côté de l'arrête n'a pas encore vu le Soleil. La neige est dure, voire glacée. Et puis tout d'un coup, je me retrouve sur les fesses, et glisse sur 2, 3, 5 mètres avant de me rattraper. Un grand coup d'adrénaline. Toute la sérénité accumulée disparaît d'un coup. Je plante la pointe de mes raquettes dans la neige, deux voire trois fois. Je m'accroche au bas de mes bâtons. La sensation du grand toboggan réapparaît. Et au bout, ce n'est pas le petit replat en inox, duquel les enfants sourient fiers à leurs parents. Je me concentre. Je raccourcis mes bâtons, et les garde bien en main à leur base. Je descends tout doucement, en sécurisant chacun de mes appuis. Les 5 mètres de glace sont passés en 2 minutes. Et il m'en reste 500 jusqu'à la cabane. 

Le panorama reste magnifique, mais d'une beauté glacée, empoisonnée. Les trois griffes et les 6 petits éperons de chaque raquette ne sont qu'une maigre accroche. J'essaie de chasser la panique qui m'envahit quand je m'arrête. Bien souffler. J'aperçois soudain un chamois, sur un rocher dégarni. Il me nargue. Il est chez lui, fier sur ses quatre pattes. Je le regarde, jaloux, accroché à la paroi comme à un bout de vie. Le temps de vouloir le photographier, il est parti. J'arrive enfin au premier ressaut, d'où j'ai aperçu le soleil pour la première fois. J'hésite à me mettre face à la descente, et reste finalement en position de désescalade. J'essaie de faire rentrer mes raquettes dans de vielles traces de chaussure crantées. Je m'épuise à donner autant de coup. Pas d'eau, je pensais revenir vite. Et le soleil qui commence à bien taper. Je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté de tout ça à la montée. Dans la dernière partie, je vois un skieur de randonné qui monte. Il est équipée de peau et de couteaux lui. Quand il arrive à ma hauteur, il me conseille d'enlever mes raquettes. J'étais tellement lent qu'il croyait que je montais. Je suis tout de même son conseil, déchausse mes raquettes et les mets autour de l'épaule. En rallongeant mes bâtons et en mettant bien mes pieds dans les traces, je devrais y arriver.

9h30, j'arrive à la cabane. Tous sont encore dans leur sac de couchage. Je bois. "Alors c'était comment ? Extraordinaire ?" Le regard dans le vide, je leur dit que je ne suis pas passé loin d'une grosse connerie. Et qu'à partir d'aujourd'hui, je les suivrais et ne ferais plus le malin tout seul. De toute façon, je n'ai plus trop le choix : mes coups répétés de raquette dans la neige dur ont fait naître deux belles tendinites aux talons d'Achille. Cette leçon valait bien un fromage.

On se met en route. On quitte cette partie de "haute-montagne" pour revenir sur les Hauts-Plateaux. Le temps est toujours au beau fixe, le soleil tape. Il faut bien se méfier et les lunettes de soleil sont indispensables, tout comme la crème solaire. Hugo, Philippe et Kenji profitent de la pause de midi pour prendre une douche à la neige, et même s'attraper torse nu pour mettre faire mordre la poussière blanche au perdant. Moi c'est plutôt le soir avant de me coucher, c'est moins glamour.

Arbre Majestueux, au milieu de Nulle Part

Les jours passent, et le rituel se répète. Ouverture des yeux vers 9h, un peu de lecture, lever vers 10h, décollage vers midi. On prend le temps de bien en profiter et c'est agréable. A la pause de midi, on fait tout sécher, et on engloutit pain de mie, saucisson et fromage. Vers 17h30, on cherche un endroit pour s'installer, on fait fondre de la neige, et on attaque le repas quand il fait nuit. Un petit tarot, encore un peu de lecture, et on s'endort rarement après 10h. Le ciel est dégagé, et j'étoffe ma connaissance du ciel grâce à Philippe : la Grande Ourse et l'Etoile du Berger, bien sûr, mais aussi Orion, Cassiopée, l'Etoile Polaire, la petite Ourse et Mars s'ajoutent à la collection (cartes du ciel). Certains passages sont un peu plus durs, et on n'hésite plus à enlever les raquettes si elles n'apportent rien.

Après une nuit au début de la pointe de la Glandasse, on s'avance sans les sacs dans cette dernière jusqu'au Pié Ferré. C'est un dôme bombé, avec une vue magnifique à 360°. La neige a fondu, découvrant une herbe rase, jaune et sèche. On se met pied nu et on commence à prendre le soleil. Hugo, qui ne l'entend pas de cette oreille, décide de pousser jusqu'au bout de la pointe, 3-4 km plus loin. Il part d'un bon train, laissant le reste de l'équipe doucement philosopher.

En route, il rencontre Thierry, un instituteur castelroussin (de Châteauroux) de 56 ans, qui parcourt le plateau avec ses skis de randonnée nordique, au gré des vents. Il croise aussi des bouquetins qui se laissent facilement approcher.

Des bouquetins peu farouches

Le soir, on décide de dormir à la bergerie de Laval d'Aix. Thierry est déjà là-bas, et il a allumé le poêle. Il nous prépare un bon café. En échange, on lui propose du whisky d'Ecosse et de la viande séchée. Il es séduit. On parle de voyages, de rando, de montagne et d'éducation. Il nous conseille d'aller faire un tour dans les Carpathes, en Bulgarie Centrale, dans le Nord de la Grèce et de la Norvège (que Kenji connaît déjà bien). Destinations pour le moins inattendues pour certaines ! On dort à l'étage, au milieu des crottes de souris et de matelas humides. Mais qu'importe, on a bien mangé et on a réussi à faire fondre assez de neige pour remplir toutes nos gourdes.

Tous ensemble devant la Bergerie de Laval d'Aix

On se met alors en route vers le Pas - col escarpé que l'on ne franchit qu'à pied - de l'Aiguille, duquel on sortira du Plateau et finira la randonnée. Le relief reste varié, ça monte, ça descend, on passe entre les arbres. J'aperçois même un petit lièvre blanc qui détale. Je fais le clown en accrochant mon appareil photo au bout de mon bâton, et réalise d'affreuses plongées/contre-plongées.

Comme c'est la dernière nuit, et qu'on s'était renseigné sur la construction d'igloo/d'abri dans la neige, on a décidé de se lancer : ce sera un igloo en T pour 2. On cherche une congère (accumulation de neige sous l'action du vent) assez profonde et solide pour notre réalisation. Grâce à la sonde, on en trouve une de deux mètre de profondeur derrière un sapin. Il ne m'en faut pas plus pour bondir sur la pelle et commencer mon travail de sape. Philippe apporte son expertise technique : forme générale, voûte, cuve à froid et test de la neige n'ont plus de secret pour lui. On se relaie avec Hugo et Philippe pour arriver à nos fins. La nuit tombe et l'ensemble commence à avoir de la gueule. Je tente tant bien que mal de sortir la neige par bloc :  un coup au dessus, un de chaque côté, puis le dernier dessous. Un petit bras de levier met permet de détacher le bloc ainsi découpé et de l'évacuer plus facilement. Suite à l'expérience des Vosges, je sais que la finition est très importante. En effet, à partir du moment où l'on rentre sac de couchage et autre tapis mousse, plus question de creuser, d'aplanir, ou de remettre de la neige. Vers 21 heures, après manger, il faut se décider : je suis finalement le seul à dormir dedans. Les différents tests ont montré que la couche d'un mètre de neige et de près de 600kg au dessus de ma tête ne lâcheront pas. A l'aide de brique, Philippe et moi colmatons le deuxième couchage et l'entrée. J'ai l'impression d'être emmuré vivant quand Philippe bouche le tout avec mon sac à dos qui servira de porte. 

Par "sécurité", nous avons piqué la sonde à côté de ma tête, au bout de laquelle nous avons accroché un quart en aluminium. Si les choses venaient à mal tourner, je pourrais agiter la sonde et réveiller mes compagnons. Faisant abstraction d'une certaine claustrophobie, je continue la lecture de "L'île du jour d'avant" d'Umberto Eco. Hélas, rien n'étant parfait, j'ai creusé ma couche légèrement en pente vers la gauche. Posant mon tapis de sol sur une couverture de survie, l'ensemble, moi compris, glisse lentement vers le mur à chaque fois que j'essaie de m'en écarter. Le tapis mousse n'étant pas assez épais, je prends un peu de froid par dessous. J'arrive à dormir 4h d'affilé en me recroquevillant sur moi-même et en doublant ainsi le tapis mousse. Une ou deux gouttes me tombent dessus et la proximité de la neige avec mon duvet le rend un peu humide.

Finalement, je m'extrais de cette prison vers 8 heures du matin, fier d'avoir tenu le coup. Le soleil, encore lui, surgit derrière la colline dans la minute. Un nouveau jour se lève, un nouveau défi est achevé. Au prochain coup, je prendrais une bâche pour me protéger du sol et des côtés, je mettrais de petites gouttières au pied de la voûte bien lissées et ferais un petit creux au milieu pour ne pas copiner avec les murs. Et puis peut-être un peu plus d'espace pour se changer et ne pas gratter le plafond à chaque erreur !

CREUSER !

A mi-parcours

Igloo en T : check !

Dernier jour. Les tendons se font toujours sentir, le temps de chauffer un peu. On retombe sur Thierry (nous suivrait-il ?) ou plutôt c'est lui qui passe nous dire bonjour au bivouac. On décolle et on prend la direction du Pas de l'Aiguille. Au début de la descente, un monument m'interpelle : un croix de Lorraine, symbole de la Résistance. Je savais que le Vercors avait été le théâtre d'un des plus grand maquis de France. Au local scout, j'étais tombé sur une BD retraçant l'histoire du maquis. Mais depuis le début de la randonné, je n'avais rien repéré. Et là, je m'en suis rappelé : la montée au maquis, les sabotages, l'atterrissage des Allemands sur une piste destinée aux Alliés, l'attaque de la grotte à la dynamite et au sniper. En descendant le Pas de l'Aiguille, j'ai compris que des deux côtés, ce n'était pas des rigolos, que le Vercors, cette forteresse naturelle a été défendue par des gens qui croyaient en quelque chose et qui se sont battus pour.

"Ici souffle la liberté"
"Ici des garçons de vingt ans ont pris les armes pour vivre libres"

Cette photo et ce texte me parlent. Des jeunes, comme nous, qui allaient non pas se balader et prendre l'air sur ce plateau, mais se battre. "Ici souffle la liberté" : à la fois la liberté des grandes étendues sauvages, mais aussi liberté d'une nation qui refuse de collaborer. Le Mont-Aiguille dans le coin, symbolise le Vercors. Le Noir de l'Oppression et le Bleu de l'Espoir, du jour qui se lève, du ciel, de la Liberté.

On a continué dans la vallée. On a traversé le domaine de ski de fond de Chichiliane. Et puis on a été stoppé à la Richardière par la terrasse du Gai Soleil du Mont Aiguille. La première gorgée de bière a été suivie de plaisirs minuscules : les pieds nus, le soleil (encore et toujours), les croustilles aux Morilles, la tarte aux myrtilles. 

C'est là que le taxi est venu nous chercher, il se doutait que nous n'irions pas plus loin. A quatre dans dans son Transporter, on voit défiler les falaises du Vercors que l'on contourne par Grenoble. Le chauffeur est un véritable guide, qui nous nomme les sommets, nous en apprend plus sur sa région, et me donne même une leçon d'histoire canadienne. On récupère la voiture à Corrençon et on débarque chez Alain fatigués, sales, puants mais heureux. La douche est salvatrice, et on n'hésite pas à repasser le gant de toilette deux à trois fois. On refait nos sacs, remercie chaleureusement notre hôte, et nous prenons la route de l'Alsace vers 19h. Un peu moins serrés dans la voiture (quoique), on file à travers les Alpes et la Suisse, sous une musique toujours au top, qui nous garde bien éveillés. Je quitte la cordée à Hésingue et récupère une voiture chez mes grands-parents pour rentrer. Un au-revoir bien tardif, dans le noir, mais néanmoins profond. Je me glisse dans mon lit, surpris d'avoir toujours chaud quand les pieds dépassent de la couette, et de n'avoir aucune ficelle à tirer pour s'isoler du froid extérieur.

Un vrai sentiment de liberté !

Merci les gars !

mercredi 21 septembre 2011

Dernières péripéties ... turques !

Ma rentrée à Karlsruhe étant programmée pour octobre, je me suis dit que je pouvais bien trouver 2 petites semaines pour encore un peu vadrouiller. Pierre-Jean, un pote du BAFA 2, qui habite maintenant en Irlande, avait lui aussi un peu de temps libre, et nous avons décidé de partir ensemble. Notre choix s'est fait sur la Turquie, après les nombreuses publicités de ma soeur Juliette, qui aurait largement eu sa place dans l'office du tourisme turc.

Nous avons atterri à Trabzon, dans le Nord-Est de la Turquie, non pas pour la ligue des Champions, mais bien pour aller randonner quelques jours dans les monts Kaçkar. Dans la précipitation du départ, j'avais oublié mon kway : quelle erreur !

Passage de col à 3300m : dur !

Un doux givre au matin pare la tente !

Vue du haut du Kaçkar (3937m)

Puis nous avons pris le bus pour l'incontournable Cappadoce, ses rochers aux multiples formes et ses innombrables maisons troglodytiques. Alors comme on était carrément décalqués de notre passage dans le Kaçkar, on a préféré se poser un peu dans les sources chaudes Bayram Haci. J'ai vu bondir Pierre-Jean quand il a sauté dans la bassin d'eau chaude à 40° !


Parfait pour se baigner ...

... et contempler le paysage

Calme et relaxant


A fond !

Et le soleil se couche finalement

Après ce repos bien mérité, nous sommes rentré dans la Cappadoce touristique, 20km plus loin, à Göreme. Là-bas, nous avons loué scooter et 125 pour une journée, afin de jeter un coup d'oeil aux multiples maisons troglodytes turques.

Et ça creuse !

La fine équipe

Marylin is back !

Uçhisar : parfait pour finir la journée !

Nous ne pouvions quitter la Turquie sans nous arrêter à Istanbul, ville entrée dans l'histoire. Sur place, nous avons retrouvé Clémentine, une ancienne amie des scouts, son frère Yann, avec qui j'étais en classe et responsable profession de foi, et d'autres amis.

Une Efes bien sûr !

Quel plaisir de retrouver un bon vieil ami !

Istanbul, ça danse ...

... sur les toits !

Le Bosphore, frontière de continents

Même si le départ comme le retour ont été un peu précipité, nous avons vécu une superbe quinzaine aux multiples facettes, dans un cadre magnifique qu'est celui de la Turquie.

samedi 20 août 2011

sLOVEnia

1 an sans tous de nouveau être ensemble, c'était un peu long ! Heureusement, on arrive toujours à caler une semaine de vacances à la montagne ensemble, pour notre plus grand plaisir !

Cette année, on a choisi quelque chose de proche, le lac Bohinj, au Nord de la Slovénie. Seulement 8h de voiture, et encore, quand ça roule !

On alterne entre randos et visites, avec des marches aux alentours, baignade dans le lac, canotage et restaurant à Bled et visite de Ljubljana.

Baïka se jette à l'eau !

Encore une tartiflette !?!

L'église est perché au milieu du lac !

L'incontournable photo de famille !

Qu'elle est fière cette église !

Vendredi, le dernier jour, avec Victor et Papa, nous nous lançons à l'ascension du point culminant de la Slovénie, j'ai nommé le Triglav. On peut d'ailleurs apercevoir ce sommet sur le drapeau slovène. Partant à environ 1500m, il nous faudra effectuer près de 1400m de dénivelé dans la journée.


Et voilà ce qui nous attend dans la dernière partie !

On arrive en haut vers 13h, après environ 7 heures de marche. Il y a pas mal de monde, et même un vendeur de boisson, brûlé par le soleil ! Fichtre que c'est haut, mais que c'est beau !

On l'a fait ! Le Triglav 2864m !

La vue est impressionnante sur les massifs alentours

Une fessée en haut du Triglav ? et oui, c'est la tradition !

Plutôt minéral comme région !

Le retour est bien long, et nous arrivons à la maison avant 20h. Cela nous a fait une bonne journée de marche avec environ 12h d'efforts, ce n'est pas rien !

Samedi, nous passons la journée à rentrer, et nous mettons 12h, de voiture cette fois-ci, pour retrouver notre Alsace chérie. J'apprendrais le lendemain que Benoît Ollier, le célèbre cyclo-touriste, était du côté de Kitzbühl, où nous nous sommes arrêtés pour manger ! Quelle coïncidence !