C'est en laissant ce petit mot sur Facebook que commence ce petit week-end de Pâques.
Le sac de rando au boulot, l'horloge a vapeur sonne 4:15PM, c'est parti pour 4 jours de rando sur la cote Pacifique de Vancouver Island.
Il fait beau, il y a du monde dans Gastown, et le sac sur le dos, je prends la direction du métro. 1h30 de transport plus tard, je retrouve Christine, une Française de Carpentras installé ici depuis 1 an et demi, à Tsawwassen, le terminal du ferry pour Schwartz Bay sur Vancouver Island. Une demi-heure plus tard, Janice, un Canadienne originaire de Hong-Kong, Robert, un Irlandais et Ben, un Français de Barcelonnette nous rejoignent. On embarque sur le ferry et let's go ! Les habitués du ferry se sont directement lancés la cafétaria du ferry, et nous autres devons décharger nos affaires avant d'arriver dernier dans la queue. Le poutine n'est pas mémorable, mais il remplit le ventre. Arrivé au terminal, un ancien colloc de Janice et Robert, Sam, vient nous chercher et nous conduit jusqu'à Port Renfrew, au départ du Juan de Fuca Trail. En fait, il se fait tard, et on s'arrête dans un camping avant. Première nuit dehors, et on imagine déjà ce que ça donner !
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Avant tout, situons-nous (de A vers B) ! |
Vendredi matin, on conduit encore une bonne heure, et on se prend un bon, mais alors bon petit déjeuner dans une auberge près du départ du trail. Des oeufs, des pommes de terre, des lardons, café, thé, du pain grillé, bref, le traditionnel dernier repas. On fait aussi le plein d'eau, et je réutilise ma poche à eau que j'avais laissée de côté depuis un bon bout de temps. Sur le parking, on répartit les denrées, et on a carrément de quoi faire, on ne va pas mourir de faim, c'est sûr ! Janice, qui fait de l'ultimate (elle gère, elle est même allée en Italie et en Colombie, c'est dire !) nous prête son assiette, qui fait accessoirement fonction de freesbee, à moins que ce soit l'inverse. On traîne un peu sur la première plage (c'est vrai qu'on est un peu lent à partir), et on se lance finalement pour de bon vers 11h.
On peut deviner deux yeux et un gros nez ! |
Le chemin alterne passage sur la plage et dans la forêt, avec finalement un petit dénivelé qui ne se fait pas directement oublier. Les installations sont nombreuses : rondins de bois chanfreinés, escaliers, plots au sol, pour éviter les passages dans la boue. Parce que c'est très humide dans le coin, et des guêtres sont fortement recommandées. Comme j'attends toujours le dernier moment pour faire un changement matériel, que ce soit guêtres, raquettes, veste, (depuis une certaine rando dans les Ecrins où j'enfilais ma cape de pluie à la moindre goutte, et que j'enlevais mouillé plus par la transpiration par par les précipitations passagères) je ne les ai finalement jamais mises. Même pour passer une rivière un peu plus profonde (pas plus de 30 cm), j'ai finalement opté pour les pieds nus. Il ne faut pas glisser, mais au moins ça augmente le challenge !
Le premier soir, le lieu de camp n'est pas fou, mais on s'installe et on mange bien (semoule et légumes, avec de l'ail frais mmhhh), suivi du petit feu et des traditionnel chamallows. En descendant un peu, on pouvait s'allonger sur les rochers, et voir le soleil se coucher.
On est pas venu pour rien ! |
Les passages dans la forêt sont vraiment joli, et le paysage change souvent : d'un sombre forêt de sapin, à un sentier en haut de falaise, en passant par du chemin de plage, et à des passages en végétation dense et haute. Avec de petites surprises, comme ce pont suspendu. Par contre ce n'est pas drôle, le grillage ne casse pas, et personne n'a failli finir dans la rivière en contrebas.
Moi, Ben, Janice, Christine et Robert |
En marchant sur la plage, j'aperçois soudain une balançoire. Enfin c'est un grand mot pour une bâton accroché à une corde. Je me dis que l'on ne peut pas passer à côté sans l'essayer, et c'est parti pour 20 minutes de bonheur. On tire, on pousse, on se retourne, tout ça avec un paysage magnifique, c'est tellement bon !
Yeah ! |
A l'envers |
De travers ! |
Nouvel exercice pour muscler mon bras droit |
A midi, sachant qu'on a le temps (le trail fait 47km et on le fait en 4 jours), on se pose, on joue au fresbee, et on dort au soleil.
C'est un peu comme les Calanques finalement ! |
Le soleil est un peu à l'Ouest ... |
Le deuxième soir, on se pose directement sur la plage. Après un gros travail de terrassement, on a un spot bien plat sur le sable. On profite du feu de nos voisins pour se réchauffer, et chanter un peu, en français et en anglais. Le bruit des vagues nous "bercera" toute la nuit !
Ben et son bonnet, une grande histoire d'amour ! |
On ne change pas les bonnes habitudes ! |
Dimanche, c'est sous une petite pluie que nous nous réveillons. Après deux jours de beau, il fallait bien que ça arrive, on est sur la côté tout de même. Ca ne tombe pas trop fort, mais le soleil ne brille plus aussi fort. Dans l'après-midi, on voit trois surfeurs attendre leurs vagues, tandis qu'un feu les attend sur la plage. Ils se sont vraiment trouvé un bon spot pour le coup !
Il fait un peu froid, et avec Ben, on va se laver à la rivière. C'est pas facile alors on gueule un peu pour se réchauffer et se donner du courage. Mais une fois propre, qu'est ce qu'on se sent bien, et qu'est ce qu'on a plus chaud aussi ! Le repas du soir est pris sous la bâche. Au matin, on se relaie involontairement pour faire face à la mer, réfléchir et respirer un bon coup. Dernières plages, derniers kilomètres et l'on arrive au bout ! On se félicite d'avoir fait ça ensemble, mais ça n'est pas fini, il faut continuer jusqu'à la ville la plus proche, dans laquelle Sam viendra nous récupérer. Dans la voiture, tout le monde est crevé, et c'est un peu le rush pour attraper le ferry. Finalement pas de problème, et l'on monte à bord avec nos gros sacs, un peu crado, mais bien content. Les nuages nous empêchent de voir le soleil se coucher mais les vues entre les îles sont superbes et donnent envie de toutes les visiter. Le retour est bien long : ferry, navette, skytrain, bus et re-skytrain pour moi avant de passer la porte.
Mardi matin, devant mon ordinateur, j'ai l'impression que tout cela n'était qu'un rêve, une bulle, des instants perdus sur une île.
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