Les montagnes me narguaient depuis si longtemps qu'il a bien fallu que j'aille y faire un tour, pour voir de près ce que ça pouvait donner. Mes douleurs au pied étant toujours présentes il y a quelques temps, j'étais allé voir un ostéopathe pour être fixé sur la démarche à suivre. Les nouvelles ont été plutôt bonnes puisqu'il m'a dit que je pouvais reprendre le sport, à condition de ne pas trop forcer et de porter une "chaussette" pour protéger ma cheville. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai pu répondre oui à Njiva, un copain de Niels (qui occupait ma chambre) quand il m'a proposé d'aller skier à Cypress un dimanche après-midi. Et oui, dimanche après-midi, et même soir je devrais dire puisque nous avons dévalé les pistes du petit mais onéreux domaine de Cypress Mountain de 4pm à 9pm. Les tarifs sont "réduits" après 4pm donc j'ai pu me lancer sur les pistes qui me faisaient de l'oeil depuis ma chambre. Ce n'est donc pas la qualité ou la taille du domaine qui vaillent le coup mais sa proximité avec la ville et surtout la vue qu'il offre sur l'océan et le soleil couchant. Nombreux sont les skieurs et snowboarders qui s'arrêtent et sortent leur appareil photo quand l'instant magique survient : le soleil qui devient orange puis rouge avant de disparaître derrière Vancouver Island. Ce sont alors les projecteurs qui prennent le relais et permettent d'encore profiter de toutes les pistes jusqu'à 10pm. C'est donc sur une note sportive, chassant tout le blues du dimanche soir, que la semaine peut commencer !
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Le soleil disparaît derrière Vancouver Island |
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Ici, le ski commence à 4pm et finit à 9pm ! |
C'est sous un beau soleil de pré-printemps que la journée du dimanche 20 mars commençait. J'enfourchais mon vélo pour retrouver Trish et Kerry, du High Kelly Ranch, qui descendaient au très chic Sutton Place Hotel. Je les ai retrouvé dans le hall, et nous avons pris un café ensemble. Ça m'a fait très plaisir de les revoir et ils étaient contents de voir que tout se passait bien pour moi. C'était aussi étrange de les voir en ville après avoir passé 2 mois avec eux dans le ranch !
Puis j'ai repris mon vélo direction le port de Granville Island. En effet, j'ai rejoins un club de voile grâce à Meetup (encore !). J'étais allé les voir le dimanche précédent, mais pour finalement juste les aider à déménager leur local. Le temps était aujourd'hui parfait, venté et ensoleillé. Dans ma course pour arriver au port, je suis tombé sur la parade de la CelticFest de Vancouver, à la suite de la Saint Patrick. J'ai donc rapidement sorti mon appareil photo, et réalisé des clichés tant bien que mal sur mon vélo, le temps jouant contre moi.
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Arrêté pour trouble à l'ordre public ... |
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La Royal Canadian Mounted Police (RCMP) |
J'ai donc retrouvé Neil et Kit, deux marins chevronnés ainsi que le fils de Neil et Tiffany, une nouvelle comme moi dans l'association. Après avoir fixé deux glissoires sur Resolute, le bateau de Kit, nous nous dirigeons vers English Bay au moteur, avant de hisser les voiles. Le vent souffle bien et le soleil est de la partie ! J'ai de suite droit à la barre et nous voilà tirant des bords entre les cargos, avec vue sur Stanley Park, Downtown au loin les montagnes de Cypress, Grouce et Seymour. Grâce à Tiffany, qui avait acheté le pic-nic de midi, nous mangeons sur le bateau. Mais le vent souffle, et les quelques minutes passées à l'intérieur à couper le fromage et le pain nous donnent vite un bon vieux mal de mer. Après un quart d'heure au grand air, je suis d'aplomb. Ce n'est pas le cas de Tiffany qui nourrit les poissons. Nous poussons presque jusqu'au Lighthouse Park avant de reprendre la direction du port. C'est toujours un plaisir de naviguer par un si beau temps, et je me suis rappelé avec nostalgie des sorties au Grand Large à Lyon et du week-end à Bandol d'avril dernier.
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Départ au milieu des buildings |
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Du paddle dans English Bay. |
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20 petits nœuds, ça fait gîter le bateau ! |
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Fier comme Artaban ! |
Après avoir amarré le bateau, remis l'annexe sur le deck et passé un jet d'eau, nous nous séparons. J'en profite pour flâner sur Granville Island et retourner au centre pour voir ce qu'il reste de la CelticFest.
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Le Granville culturel |
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Ville, mer, montagne, mais quel est le message ? |
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La puissance de la cornemuse ! |
Sur Meetup (toujours !), j'ai trouvé une sortie d'un week-end avec le groupe des Mountainers dans le Tetrahedron Park. J'en parle à Alex, un copain rencontré à Educacentre (pour ne pas changer) et on s'y inscrit tous les deux. Manque de pot, l'organisateur de la rencontre annule la sortie car la cabane dans laquelle nous devions passer la nuit est complète. Mais il en fallait bien plus pour nous décourager ! J'en ai parlé autour de moi, et grâce à Chris, un collègue, on trouve notre plan de secours : une cabane de 30 personnes dans le Garibaldi Park, dans les hauteurs de Squamish, à mi-chemin entre Vancouver et Whistler. Des amis nous prêtent des raquettes, Chris me remet un sac à dos avec réchaud, gamelles, guêtres, pelle à neige et bâtons, il ne me reste plus qu'à passer à MEC (Mountain Equipment Co-op) acheter la carte. MEC, c'est le Décathlon canadien amélioré : du bon matos, des spécialistes et une bonne gamme de prix. En plus, ils louent tout : matériel de camping, de kayak, d'escalade et de sport d'hiver. Que demander de plus ?
Vendredi, après le boulot, je prépare mon sac, ainsi que la traditionnelle Tartiflette, mais avec les moyens du bord : mozarella à la place du reblochon et bacon pour les lardons. Comme d'habitude, je m'attarde à une soirée et je termine la préparation à 2 heures du matin. Je me lève à 7 heures pour rejoindre Alex à Budget, pour louer une voiture. Il arrive à 9h30, une demi-heure après moi et manque de pot sans sa carte de crédit (uniquement celle de débit). C'est donc Maud, sa copine, qui nous l'apporte, et que je remercie encore, aussi bien pour ce trajet que pour le délicieux cake qu'elle nous a préparé. Nous partons finalement après 11 heures. Une pizza avalé, du Nutella et des bouteilles d'eau achetés, et nous nous lançons dans le chemin forestier qui mène au parking, éprouvant notre belle Toyota Corolla blanche de location. Depuis le début, j'ai une appréhension pour la plante de mon pied qui se fait toujours un peu sentir. Nous n'allons pas jusqu'au parking, la route commençant à être bien glissante. On chausse nos sacs et nous voilà partis, raquettes sur le dos. Au parking, on découvre qu'il faut payer pour la nuit. Le concept est particulier, il faut remplir un formulaire sur une enveloppe, mettre l'argent dedans (2*10 CAD), la mettre dans une boîte cadenassée et garder le reçu. Honnête le système ! Dans la montée, on croise des skieurs et snowboardeurs qui descendent ! La première partie se fait dans les bois, tandis que la deuxième se fait sur une arrête. Nous la traversons plusieurs fois, ce qui nous fait découvrir et redécouvrir les magnifiques paysages de part et d'autre. Le soleil qui avait été annoncé absent est finalement de la partie et rend la marche beaucoup plus agréable. J'aime toujours autant la vue qui se laisse découvrir au rythme des pas lorsqu'on arrive à un col. D'abord, on ne voit que le ciel, ensuite c'est un premier sommet qui se laisser apercevoir, et c'est progressivement les versants puis toute la vallée qui s'offre à nous. Après 3h30 de marche, on voit enfin au refuge. Enfin ce qu'il reste de visible c'est-à-dire une fenêtre et un panneau solaire. Le contraste avec l'été est saisissant ! Il doit presque y avoir 3 mètres de neige ! On rentre et c'est bondé ! Il y a 30 lits qui sont déjà tous pris. On s'installe donc sur des bancs de la salle commune. On refait un petit tour dehors et on découvrir des tentes à gauche et à droite. Et si le vrai luxe, c'était l'espace ? Des Belges sont passés par là puisqu'un grand "Belgium" est écrit dans la neige !
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Objectif : Elfin Lakes Shelter |
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Eté vs. Hiver |
On retourne dans le refuge pour profiter de notre repas du soir. Alex engage la conversation avec un couple Belge, qui sont justement les auteurs de la fameuse inscription. On discute bien, et on partage notre repas, leur brownie contre nos Prince et notre Nutella !
La nuit sur le banc n'est pas des plus confortable, mais elle est tout de même reposante, et malgré l'agitation matinale, nous ne nous levons qu'à 8h. A 9h, nous attaquons un petit sommet qui se situe 300 mètres plus haut. Le ciel est bleu et le soleil commence à taper. Les lunettes de soleil ne sont pas de trop, et la crème solaire nous fait même défaut. Nous suivons les traces de skieurs de randonnés et quand nous arrivons en haut, le paysage est magnifique. Nous avons même droit au spectacle des skieurs qui descendent sur la neige vierge ! A que ça donne envie ! On fait quelques photos, on marche le long de la crête, et c'est reparti pour la descente. C'est là que nous somme vraiment jaloux : autant les raquettes rivalisent et sont presque meilleures à la montée, autant elles sont trop lentes à la descente. C'est sûr la prochaine fois, on essaie le ski !
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Qui a dit qu'il n'y avait plus de neige fin mars ? |
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Prochaine étape : le ski de rando |
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The Team : Alex & moi ! |
La descente est bien longue et quand nous faisons une pause pour manger, alors que le temps était beau jusqu'à présent, il se met à neiger. Comme d'habitude, je commence à avoir froid aux doigts, et bien que le repas soit bon et la vue belle, nous nous remettons rapidement en route. La voiture est toujours là, et nous reprenons la direction de Vancouver sur la route qui longe la mer, avec le sentiment d'avoir passé un bon week-end ! Et il me tarde déjà de rencontrer Benoît, l'Insalien qui fait le tour du monde à vélo et qui doit arriver à la maison ce soir !
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