Je suis content, je suis enfin passé dans l'Insatiable, le journal de l'INSA de Lyon. Pour moi, c'est le journal annonciateur des vacances. On nous le distribue à l'entrée du Beurk, pardon du Castor et Pollux, le restaurant universitaire, et il nous occupe bien jusqu'à ce que l'on s'asseye devant nos assiettes. Entre des revendications pseudo-politiques et bien d'autres bien Insaliennes, on trouve le moyen de s'amuser un peu. Je me rappelle surtout des mythiques aventures de Tintin détournées : "On a marché sur ETIC" et "Vol 714 pour Oyonnax". C'est donc un grand honneur pour pour moi que celui de paraître dans ce journal si prestigieux !
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Mon oeuvre ! |
Samedi 5 mars, c'était le Festival du Bois. Un festival de musique francophone à Maillardville, un quartier francophone dans la banlieue de Vancouver fondé par un curé québécois, à Coquitlam. Je m'étais inscrit en tant que volontaire en arrivant à Educacentre, pour sortir un peu et donner un petit coup de main. J'ai hésité avant d'y aller, car c'était la dernière occasion pour aller rendre visite à Jelena sur Vancouver Island, puisqu'elle s'envolait ensuite pour le Mexique, mais je me suis dit que je m'était engagé. J'ai passé la journée à surveiller l'entrée d'un parking, c'était passionnant, mais j'ai pu discuter avec un Chinois en Grade 12 (terminale) en anglais et en français. Juste avant de partir, j'ai fait la connaissance de Ben, un Français de Barcelonnette, qui habite à 4 blocks (rues) de chez moi. Je me retrouve chez lui pour boire une bière, je fais la rencontre de ses collocs et on file en ville pour sortir un peu. En fait, il faut savoir qu'au Canada, il faut s'y prendre bien plus tôt qu'en France, et après 9h, c'est galère. Je m'explique : je ne sais pour quelle raison, mais les bars aiment avoir une file devant leur porte d'entrée. Alors vers 10h, on commence à voir des gens qui attendent un peu partout. On joue le jeu, et on s'apprête à attendre 20 minutes. Mais pas de chance, c'est l'anniversaire d'un type, et des gens nous passent devant au fur et à mesure. Au bout de 30 minutes, je m'aperçois que le type qui était juste devant moi vient de rentrer et qu'il y a maintenant 20 personnes devant moi ... Même si je ne suis pas difficile, je m'énerve un peu et dis aux 2 filles qui arrivent d'aller faire un tour derrière, comme tout le monde. C'est pas évident de faire passer le message en anglais, en étant ferme mais sans être agressif ! Et puis fatalement, on passe pour le lourd de service. Finalement, force de combine, en présentant les 2 pièces d'identités obligatoire, on rentre après 1h de queue ! On boit notre bière avec Ben, on fait la rencontre de types et puis on rentre, et on se promet que la prochaine fois, on s'y prendra plus tôt !
La semaine d'après, après une soirée sympa chez Juan, un Suisse-Argentin avec qui j'aurais pu habiter, on marche avec Ben sur Granville direction le dernier Skytrain. On entend deux filles qui parlent français et pour le délire, on discute un peu. "Vous êtes français ? ça fait longtemps que vous êtes là ? vous faites quoi ? vous venez d'où ?" Et fatalement, elles sont toutes les deux en année d'échange à Sciences Po ... Strasbourg ! Des Sciences Po, j'en ai croisé ! Lucile, au Togo, des copains/copines de Juliette à Strasbourg, et maintenant Vancouver ! Pour le fun, je dis que je connais Valentin Heimburger, un copain de Juliette. Et surprise elles le connaissent. Alors on s'échange rapidement nos coordonnées. Facebook oblige, je donne mon nom de famille. "Censi !?! mais tu es le frère de Juliette ?" "euh ben oui !" et voilà comment boucler la boucle à 9000 km de l'hexagone ! Le monde est si petit !
Au boulot, je sympathise bien avec Julian, un Danois de 2 ans de plus que moi. Il est arrivé au Canada il y a 2 ans, et après quelques petits boulots il s'est trouvé un poste de graphical designer dans la boîte. Entre temps, il a passé 6 mois en Inde, et il habite désormais sur Bowen Island, une île à l'Ouest de West Vancouver. C'est une île carrément bobo, où l'on ne compte plus les profs de Yoga, les sculpteurs, musiciens et autres artistes. C'est une île que l'on choisit pour son bien-être et pour son style de vie. Le grand sujet de conversation des habitants de l'île, c'est le commuting (les transports). Parce que fatalement, il faut soit prendre le ferry, puis le bus ou le watertaxi et arriver directement à Downtown. La dernière solution à la mode pour aller travailler serait même d'utiliser un parapente à moteur !
Non, l'hydravion-stop ne fonctionne pas ... |
Adieu petit watertaxi ! |
Alors jeudi c'est décidé, je passe la soirée chez Julian. Après 30 minutes de watertaxi, au large du Stanley Park et de West Vancouver, on arrive dans le port de Bowen Island, caché dans une petite crique au milieu de l'île. De là, on marche une petite demi-heure à travers la forêt pour arriver chez lui. Dès que l'on arrive, on sent le calme et la tranquillité de la nature vaincre le stress et le bruit de la ville. On boit quelques bières, on savoure un petit gratin dauphinois et on passe une soirée bien reposante. Le lendemain, le grand voyage reprend et c'est la sa propriétaire, une professeur de cinéma à l'université d'art et de design Emily Carr qui nous conduit jusque dans Downtown, en prenant le ferry. Dans ce dernier, on déguste les quelques crêpes que j'ai eu le temps de préparer, en appréciant le contraste mer/montagne.
"Welcome on Bowen Island" |
Petit restaurant cosy à 30min de Downtown |
Bateau, boulot, dodo ? |
Pour peur de ne pas être au niveau en anglais et pour mettre en place un système d'amélioration continue, je me suis inscrit à l'une des nombreuses écoles de langues de Vancouver. Sur les conseils de Matthias et Sophie, rencontrés par l'intermédiaire d'Educacentre, je signe pour 12 cours à Urban Learning Canada, un école pas trop loin de mon travail. Je décide de suivre des cours de conversations, par groupe de 3/4. Pour mon premier cours, je tombe sans surprise avec 3 étudiants du Japon et de Corée. En effet 90% des étudiants sont asiatiques et sont arrivés à Vancouver avec peu ou pas de connaissances en Anglais. Ma voisine, dont ce sont les premiers pas en anglais, me dit "Can you speak slowler ?" sans détacher les yeux de son petit carnet de traduction anglais/japonais. Je me dit que je suis pas tout à fait dans un groupe de mon niveau, mais finalement je m'y fait et j'apprends tout de même des mots spécifiques et aussi une part de culture asiatiques !
Le lundi suivant, Ben me propose de nous retrouver dans un bar car le billard est gratuit le lundi soir. Je me dis que c'est une bonne occasion pour boire un coup, et reprendre le billard après avoir rapidement essayé au ranch avec Derryl. Le bar s'appelle Army Legion, et je découvre le vrai bar américain ! Tenu par une Irlandaise d'une cinquantaine d'année, des habitués regardent un match de hockey tandis que d'autres se retrouvent pour la partie de billard hebdomadaire. D'autres encore jouent au shuffleboard, sorte de curling de bar, sur de grandes planche de bois polies recouvertes de sable doux pour limiter les frottements. Avec Ben, Mike, son colloc Canadien et Janice, une amie cino-canadienne de Ben, on alterne les parties de billard et de fléchettes, au son des groupes de blues et de country qui se relaient sur la petite scène. On se lance aussi dans lancer de quarters (25 cts) dans une choppe avec rebond ou encore dans le retourné de sous-bock. Avec un bon entraînement, j'arrive à en retourner 15 d'un seul coup !
C'est sûr, ce bar deviendra le repère du lundi soir !
Billards, fléchettes, flipper et même shuffle board, pas de quoi s'ennuyer ! |
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