jeudi 16 décembre 2010

Enfin le pied à l'étrier !

Il y a deux semaines, j'ai suis monté à cheval pour la première fois ! Bon d'accord, c'était avec le plus vieux cheval et le plus obéissant, Remigton ou Remy pour les intimes, je suis resté au pas, mais quand même !

Je vais détailler les étapes, et pour ceux qui sont déjà montés à cheval, vous pouvez passer directement à la préparation de Noël ! 

Alors tout d'abord, il faut chercher le cheval dans le pré. Ca paraît simple, mais quand le cheval s'en va au fur et à mesure que l'on approche, il faut connaître l'astuce pour éviter de tourner en rond pendant l'après-midi : il suffit de marcher dans le même direction que lui, en venant si possible près de son  épaule. Une fois devant lui, on lui passe le licol, et on peut le mener à l'écurie, où on le préparera pour le monter. Comme les chevaux sont ferrés et qu'il y beaucoup de neige, il arrive que la neige s'agglomère sous les sabots, et les transforme en patins lors de l'entrée dans l'écurie. Et voir un cheval de 600 kg glisser, ça ne met pas à l'aise ! C'est pourquoi il faut lui curer les sabots une première fois grossièrement avant d'entrer, puis une seconde fois plus proprement une fois qu'il est attaché dans l'écurie. Le nœud d'attache doit pouvoir être défait rapidement en tirant dessus, au cas où le cheval panique, on utilise donc une sorte de nœud du magicien. On brosse ensuite le cheval, dans le sens du poil, car comme les humains, il aime ça et on lui peigne la queue et la crinière. On place ensuite la couverture, dépassant légèrement du garot (la bosse au dessus des épaules), que l'on pourra toujours reculer quand on placera la selle, mais qu'on ne pourra avancer, étant donné la direction des poils. On cherche ensuite la selle que l'on place sur la couverture. J'ai appris que la selle que j'utilisais coûtais 3300$, je comprends donc pourquoi il faut y faire attention ! La selle se place au milieu du cheval, et la distance entre l'épaule du cheval et la sangle centrale doit être d'une main. On serre les sangles, mais en laissant l'espace d'une main à plat. Bien utile la main ! Il faut ensuite ajuster les étriers de manière à ce que l'étrier arrive sous le bras lorsque l'on touche le bout de la sangle sous la selle avec le bout des doigts. On enlève enfin le licol que l'on remplace par la bride. Pour placer le mors, on peut légèrement appuyer sur la commissure des lèvres.
C'est prêt ! Et on peut prendre la direction de l'arena !

Arrivé à l'arena, il faut resserrer la selle, bien comme il faut cette fois-ci si l'on ne veut pas se retrouver à l'envers ! Et l'on peut maintenant monter en selle, en tenant les rennes et la crinière de la main gauche, le pommeau de selle de la main droite.

Et voilà, je suis en selle !

Allez uh Canabis, uh !

Pour avancer, il faut talonner le cheval et faire "KKK" (son approximatif émis par une partie, gauche ou droite, de la bouche, selon l'anatomie de chacun). Pour le stopper, il faut gentiment tirer les rennes en arrière, faire "WOOWW" et relâcher les rennes dès que l'ordre est compris.

J'ai donc fait le parcours du barrel racing, au pas, et je crois que j'ai mis environ 10 fois plus de temps que nos amies du dimanche ... Mais qu'importe, c'est moi qui suis sur le cheval cette fois-ci !

J'en suis désormais à ma 5ème leçon ! Je marche, trotte, fais des pas de côté, tourne en pivot autour la patte arrière et joue du lasso (bon quand même pas !). Ce n'est jamais facile de sentir le cheval, et de savoir quand il comprend, mais ça vient ! Il suffit de doucement resserrer la jambe gauche en position normale pour le faire décaler ses jambes avant uniquement vers la gauche. Une pression de la jambe en arrière lui fait décaler ses jambes arrières. Un bon jeu de rennes, en lui faisant garder la tête droite, permet d'arriver à faire les pas de côtés. Bon, pour l'instant, je m'aide de la barrière qui se trouve en face de lui, mais bientôt, j'y arriverai sans !

Sinon la position du trot n'est pas évidente à trouver, et je plains le cheval pour mes multiples rebondissements sur la selle ! Il faut arriver à rester droit, les épaules, les fesses et les talons bien alignés.

Comme le dit le proverbial proverbe : "Patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage !". Alors je m'accroche et continue !


Pour mon premier Noël loin de ma famille, je décide de me mettre aux décorations, pour me rapprocher un peu de mon Alsace natale. Je découpe un beau petit sapin sur le chemin de la maison, que l'on décore avec de beaux papiers rouges, d'anciens emballages de mandarines !

Le sapin, coupé fraîchement sur le chemin de la maison

Je décide aussi de faire une belle couronne de l'Avent, à 4 bougies. La tradition veut que l'on commence à allumer la première bougie le dernier dimanche de Novembre puis que l'on allume un nouvelle bougie chaque dimanche, jusqu'à ce que Noël arrive !

Une belle couronne de l'avent, à l'Alsacienne !

Mais Noël en Alsace, et surtout à la maison, c'est avant tout les petits gâteaux alsaciens, appelé Bredele ! Un coup de fil à la maison, et les recettes de Maman arrivent par Internet : croquettes aux noisettes, petits gâteaux anglais et mailänderle. Je profite de mon rendez-vous chez le dentiste pour acheter tous les ingrédients.

Je vais juste en profiter pour vous raconter en vitesse mon rendez-vous chez le dentiste, car cette fois-ci, j'ai réussi à parler avec lui : véridique ! Une assistante m'installe dans le fauteuil pour l'intervention et on bavarde. Je lui explique mon année de césure, et elle est impressionnée car je ne crois pas qu'elle envisage de dépasser les frontières de la Colombie Britannique. Quand je m'allonge, je découvre une télé au plafond diffusant les photos de vacances du célèbres dentiste Michael Hansford. Le voici qui arrive, on discute, et je reconnais sur ces photos la place du Campo à Sierre, le Ponte Vecchio à Florence, Ste Sophie à Istanbul, Notre-Dame de la Garde à Marseille et bien sûr, le Trocadéro et la Tour Eiffel à Paris ! L'opération se passe bien et on me demande toutes les 2 minutes si je vais bien, je lui dit que je préfère lui dire quand ça n'ira pas ! Au final, j'ai juste un endolorissement dû au anesthésiant. Merci Michael Hansford Inc. !

Une fois tous ingrédients achetés, je me lance !

L'antre du pâtissier

Maman aurait du me mettre les temps de préparation et de cuisson car une fois lancé, je ne voulais plus m'arrêter ! Ayant commencé à 18h30, je sors les derniers gâteaux à 1h du matin, c'est éprouvant l'air de rien !

Pas trop mal pour un début !

Et comme il me reste le blanc de 10 oeufs sur les bras, je décide de faire des meringues et c'est finalement ultra-simple ! 80g de sucre pour chaque blanc d'oeuf, insérer le sucre dans les blancs montés préalablement en neige tout en continuant de battre le tout. A l'aide de deux cuillères, faire des petits tas sur le papier sulfurisé et faire cuire 2 heures à 120°C puis 10 heures à 90°C (seulement si l'envie vous prend, il paraît que c'est meilleur !). Et voilà, c'est prêt !

Les meringues, c'est facile et c'est bon !

Maintenant, il ne reste plus qu'à tout déguster ! Pas évident !

Dans le prochain épisode, promis, vous saurez tout sur le Swet Lodge !

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