mercredi 2 février 2011

Les lumières et les ombres de la ville part. I

Et voilà, je suis à Vancouver. Je redécouvre des grands immeubles, à travers de grandes vitres des salles de sport, des portables, des gens pressés et même des gens tout simplement. Pendant les 2 mois au ranch, je n'ai rencontré que très peu de nouvelles personnes, alors de retour en ville, on regarde partout, les yeux écarquillés.


Mon lit de passage, mon sac et mon lasso

Après le délicieux repas de la veille, la liste des choses à faire est grande :
  • peaufiner le resume (CV) et la cover letter (lettre de motivation)
  • décrocher un stage
  • trouver un appart
  • acheter un vélo
  • faire le tour du poteau (passer la frontière et revenir) pour le Permis Vacances Travail
  • aquérir un portable
  • ouvrir un compte en banque
  • s'abonner à la bibliothèque
  • se déclarer au consulat
  • trouver un groupe scout 
  • chatter sur Facebook
  • discuter sur Skype
  • rencontrer du monde
  • ne pas se re-blesser ...

Et oui, ça fait beaucoup ! Donc jour après jour, je m'avance dans mes tâches et ce n'est pas toujours facile. Heureusement, Internet est là, et mon meilleur ami est le site  http://vancouver.en.craigslist.ca/. On y trouve tout sur tout : des offres d'emplois, des collocs et des chambres à louer, des vélos, et même plus si affinités.


Pour le vélo, je tombe sur une annonce avec plusieurs vélo au sud de Richmond (qui est déjà au sud de Vancouver) et je décide de tenter le coup. Après avoir pris le skytrain (métro aérien) jusqu'au terminus, je prends un bus et j'arrive enfin dans un lotissement pavillonnaire. Après 10 minutes de recherches, je tombe enfin sur la maison. C'est un couple de retraité m'ouvre et je découvre une bonne vingtaine de vélo, bien protégés, dans leur petit jardin ! Un atelier couvert se trouve au fond de ce dernier, avec tous les outils nécessaires et une guirlande en guise de lumière. Après plusieurs essais sur plusieurs vélos, c'est le premier que je retiens : un magnifique course argenté qui me rappelle tellement mon vélo rouge, en meilleur état ! Je paye la "modique" somme de 225$ et j'enfourche ma nouvelle monture. Il faut que je roule au nord, mais jusqu'à ce que j'arrive de nouveau chez Rita et Benoît. L'air de rien la route est assez longue, et je passe sous les avions qui atterrissent à l'aéroport et sur des ponts 2x4 voies qui enjambent des bras du Pacifique, et la nuit, bien que j'ai des lumières, ça n'est pas très rassurant. Enfin à la maison, je regarde sur GoogleMap (qui est devenu mon grand ami !) quelle distance j'ai faite. Résultat 20km ! Pas trop mal pour une petite ballade du soir !

La bête de course

Les jours passent, j'ai des opportunités d'apparts : soit trop cher, soit trop loin, soit trop petit (partager le salon d'un 2 pièces avec un Mexicain, on a vu mieux !).
Samedi soir, c'est enfin la teuf' ! Rita et Benoît, tout fraîchement revenus du Brésil d'où Rita est originaire, ont rapporté des spécialités et décidé d'en faire profiter leur amis lors d'une grande soirée brésilienne. C'est la première fois qu'il y avait autant de monde dans leur appart ! Pour ma part, j'ai participé aux préparatifs en gonflant des ballons verts et jaunes, mais surtout en réalisant 2 galettes des rois. 

Rita et Benoît, mes chers logeurs
Les gens commencent à arriver, et sont originaires de partout : France bien sûr, mais aussi Allemagne, Australie, Angleterre, Etats-Unis et fatalement Canada ! Beaucoup d'entre eux travaillent au labo avec Rita. Chacun a apporté une spécialité brésilienne et le buffet est vraiment plein. On discute, on danse, on fait quelques tours de magie, ça fait plaisir. Finalement, on ne se couche que vers 4h du matin, bien fatigués !


Dans toute soirée qui se respecte, on danse la Macarena...

... et l'on rencontre des gens de partout !

On passe la matinée à ranger et nettoyer. Au Canada, on ne mets pas les canettes et les bouteilles à recycler : il suffit de les poser à côté de la poubelle et les sans-abris viennent les rassembler pour récupérer la consigne. Benoît découvre la fève dans l'unique et dernière part de galette qui restait : il est immédiatement sacré roi !

Dimanche, je rencontre un franco-norvégien, Niels, qui va bientôt quitter Vancouver après un an de bons et loyaux services, pour rejoindre la Nouvelle-Zélande en passant par la Californie. Il libère sa chambre et ça peut être une bonne opportunité pour moi. Un peu éloignée du centre, mais à 3 minutes du Skytrain. Je rencontre d'autres français, et surtout quelques Alsaciens ! En rentrant à 2h du matin alors qu'il pleuvait, j'ai crevé sous un pont. Serein, je sors mon matériel de réparation, démonte la chambre à air, identifie le trou, mais au moment de mettre la colle, je m'aperçois qu'elle ne contient ... que de l'air. Je passe donc la dernière demi-heure à marcher ...

Lundi, la semaine reprend de bon pas puisque je me suis inscrit au collège Educacentre. C'est un centre de formation francophone qui, en plus de proposer des cours d'anglais, donne gratuitement des cours de recherche de travail. Je croyais être fin prêt avec mon CV, mais il y avait encore beaucoup de choses à modifier pour le mettre à la forme canadienne. Par exemple, leur première partie s'appelle Profile et il s'agit d'une sorte de résumé du resume sous forme de liste à puces, dans laquelle on énumère brièvement ses compétences. De plus, il est très important ici d'avoir des références, c'est-à-dire des personnes que le recruteur peut appeler pour vérifier les précédentes expériences. Donc lundi je commence avec l'atelier CV, puis mardi matin c'est la clinique CV, pour bien le soigner. L'après-midi, c'est un atelier sur l'entretien téléphonique. On joue des jeux de rôles et c'est un très bon entraînement pour la suite. Mercredi, on attaque la cover letter que j'avais déjà commencé mardi. Bref, mercredi soir, je suis fin prêt pour me lancer dans la grande aventure des candidatures.

Toujours est-il que la chambre de Niels me paraissait un peu chère, j'ai donc visité quatre autres appartements/collocations pour m'apercevoir qu'elle valait finalement bien le coup.

Entre temps, j'ai contacté des anciens INSA sur Vancouver que Baptiste, un ancien chef scout, m'avait procurée. Sur les 8 que j'ai contactés, tous ont répondu, avec plus ou moins de propositions. Toujours est-il que je suis très content de ce résultat, et que ça fait plaisir de sentir qu'on appartient à une grande famille.

Vendredi soir, je vais même manger avec l'un d'eux, Bruno, et sa copine Mélanie. On mange un bon hamburger dans un super restaurant, le Steamworks. On parle du bon vieux temps à l'INSA, de l'expatriation, de Vancouver et des voyages en général. Puis on passe dans un bar sympa où l'on boit un dernier verre. Une très bonne soirée en somme !

Samedi soir, Niels organise sa dernière soirée, et c'est l'occasion de sortir un peu. Je retombe sur des gens qui étaient à la soirée brésilienne et me rends compte que le monde est bien petit ! C'est aussi l'occasion de découvrir d'autres expériences, et pourquoi pas trouver un stage ! Un Allemand sort une guitare, et grâce à celle de Benoît, je retrouve un peu les morceaux que j'eus connus.

Dimanche je vais courir pour la troisième fois après mon entorse du mois de septembre. Il fait vraiment beau et j'en profite donc pour aller au Stanley Park, LE parc de Vancouver, cerné par l'océan. Au bout de 5 km je ressens une douleur dans le mollet. Je me dis que ce n'est que musculaire, mais le soir même, c'est la voûte plantaire qui se réveille, ça ressemble à une fasciite plantaire. C'est vraiment pas cool, et je crois qu'il va me falloir pas mal de repos ... D'autant plus que dans 4 mois, j'attaque le vélo. Il ne faudrait pas que ça vienne contrarier mes plans.

Lundi, je commence enfin à poser ma candidature dans les différentes boîtes que j'ai repérées. Une fois le processus lancé, c'est parti, plus rien ne m'arrête (sauf Mozinor peut-être). Niels, grâce à son boulot, a une BMW série 5 de fonction. Il travaille pour un couple d'Egyptiens, et s'occupe de les conduire et de vérifier l'administratif. Mardi, c'est son avant dernier jour, alors il nous emmène, Adrien (un français qui travaille aussi pour l'Egyptienne) et moi faire un tour au Lighthouse Park, puis à Cypress Montain, une station de ski qui a abrité des épreuves des jeux olympiques, à à peine 45 minutes du centre de Vancouver.

Niels, moi et Adrien profitant du beau temps

Le vent souffle un peu fort par ici !

Je dévoile enfin son nom : Marilyn !

Dans le prochain épisode, ne manquez pas la recherche de stage, ma nouvelle chambre et les premiers entretiens !

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