samedi 11 septembre 2010

Première semaine

Et voilà, c'est bel et bien parti ! J'y suis !

Après un départ en train d'Altkirch, des adieux sobres, par un beau mercredi ensoleillé de fin d'été, je me retrouve dans le fameux direct Altkirch-Paris, que certains ont déjà eu le loisir d'expérimenter. J'ai trois sacs à dos bien tassés ! Mais pas mon billet de train, que j'ai laissé sur ma table de nuit en vidant mon portefeuille pour ne rien prendre de trop précieux ... Une amende plus tard, je débarque à Paris, et je passe la nuit à la com' (ou communauté de l'Espérance, Porte d'Ivry pour les néophytes) chez Julia, une fille que j'ai rencontré à Segellangue (une semaine avec des scouts, des Allemands, et de la voile, le bonheur !). J'y découvre une super ambiance, mais j'ai à peine le temps d'en profiter que je prends le RER le lendemain matin pour Roissy (avec l'achat de 2 billets à 17 euros parce que je comprends rien aux zones ...). A l'aéroport, je rejoins Viviane, avec qui j'étais en classe en 2ème année de l'INSA et qui travaille dans la zone duty free. On discute de nos nouvelles années qui s'annoncent, et c'est la dernière personne connue avant le grand bond !

Dans l'avion, je me sens un peu seul, me pose des questions, mais je me sens surtout embarqué dans une aventure qui promet d'être passionnante, avec impossibilité de reculer ! Une bière, un verre de rouge et un café-cognac plus tard, je fais la connaissance d'un Allemand de 19 ans qui vient de Freiburg (à 50 kms de chez moi !) qui part un an pour son Civildienst (service civique) et là, je me dis que les Allemands ne font pas les choses à moitié !
A la sortie de l'aéroport, je suis chaleuresement accueilli par Manu, responsable des nouveaux arrivants, qui tient dans ses mains un beau carton avec écrit AMECAA. On attend encore Romain, un volontaire avec qui je vais faire le chantier de reboisement et on file l'appart d'AMECAA à Lomé. On y rencontre les volontaires du précédent chantier, qui nous conseillent et nous racontent leurs aventures, c'est comme un passage de relais !


Cyril, Kevin, Mélissa (les anciens) et Romain

Le lendemain, nous prenons les zems (taxi moto) dont je deviens fan immédiatement. Nous sommes 3 expatriés (Charles, un autre volontaire est arrivé dans la nuit) avec Manu, nous baladant sur le bord de mer, et il suffit de lever la main pour que 4 chauffeurs s'arrêtent presque immédiatement. Nous enfourchons les engins et c'est parti, la vitesse, le léger recul au départ, et ce petit vent marin qui fouette le visage, si salvateur sous cet air chaud et humide. Nous passons au consulat pour nous déclarer et à la banque pour retirer des Francs CFA (1000 CFA valent 1,50 euros). J'établis une règle de conversion (diviser par 1000 et ajouter la moitié) mais je me trompe et retire 30 euros au lieu des 300 désirés... Bref, on fait nos sacs et on rejoins Kpalimé en taxi, à 120 km au Nord de Lomé. On arrive dans un petite maison très sympathique et nous rencontrons le président de l'association, Victor et les volontaires Togolais avec qui nous allons partager notre vie sur le chantier.

 
La deuxième route du pays

Un tour au marché, à la cafette du coin et nous en prenons déjà plein les yeux : ils y a des gens partout, l'animation est permanente ! Je ne parle pas des véhicules, qui font aussi peur par leur conduite que par leur état, et dont le klaxon leur permet de ne pas se faire oublier !
C'est l'anniversaire de Victor, et nous voilà déjà en train de boire le sodabi (alcool de palme) et des bières bien fraîches. Après un spectacle djembé/ballet, je me déchaîne comme je peux sur le dance floor de bar d'à côté, et ça fait un bien fou !

Dimanche, nous entrons tous dans un minivan et prenons la direction de Lavié, lieu du chantier. Une baraque trois pièces nous attends, et sans tarder, nous installons les nattes et les moustiquaires. Nous cherchons l'eau à 100m et il n'y a pas d'électricité ! On cuisine sur des barbecues de tôle et on s'éclaire à la lampe à pétrole ! Les feuillés sont creusés et la douche est prise avec un seau d'eau et un gobelet. Un vrai camp scout en somme !


Le dortoir

Après la messe (animée au djembé, mais célébrée en Ewe (dialecte du sud Togo), nous rendons visite au chef du village pour lui annoncer notre arrivé, et la bouteille de sodabi est immédiatement sortie, en signe de bienvenue ! (officielement pour nous laver les pieds, mais c'est plutôt l'estomac qui bénéficie de se lavage !).

Nous avons principalement deux chantiers : l'aménagement des abords du campement (ou QG) et l'entretien de l'arboretum sur les flancs de la colline d'à côté.
Nous avons passé une grande partie de la semaine sur le premier, avec nivellement du terrrain, bêchage à la pioche et la houe, repiquage du gazon et arrosage de ce dernier (la pluie le fait bien mieux que notre tuyau !). En effet nous sommes toujours dans la saison des pluies, mais modérée (septembre/octobre). Du côté de l'arboretum, armés de nos coupes-coupes, nous avons principalement défriché du terrain.


Avant

Après
Nous passons le week-end à Kpalimé, c'est l'occasion de faire des courses, de passer au cyber (!) et de faire la teuf ! Motivé par ma passion pour la moto, j'ai aussi pris des cours d'un ancien volontaire, conducteur de zem ! Sous une pluie battante (essorage de polo nécessaire), j'ai accéléré, slalomé, passé les vitesses, pour finalement conduire en ville au bout de 2 heures ! Il reste encore du boulot, mais le gros est fait !

En fait, j'ai pour projet de visiter le nord togo à moto pendant 5 jours, la durée libre entre les deux chantiers ! Rien n'est joué, mais ce serait super !

Voilà je vous laisse et vous dit à une prochaine, pour plus de détails et d'anecdotes !

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